Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 25.10.2011 - abdel-samari - 5 min  - vu 514 fois

DOSSIER COMPLET / INSEE : NOUVELLES AIRES URBAINES, L'INFLUENCE DES VILLES-CENTRE RENFORCÉE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON

Nouvelles aires urbaines : L’influence des villes-centre renforcée en Languedoc-Roussillon sous l’effet de la densification et de la recomposition des pôles urbains, c'est la nouvelle étude mise en ligne par l'institut statistique, INSEE.

Les aires urbaines, constituées de leur pôle et de leur couronne, se sont sensiblement développées, en population et en superficie.

En Languedoc-Roussillon, ce développement résulte d’une extension géographique mais surtout, et c’est une des caractéristiques de la région, d’une densification des populations à proximité des villes centre des douze grandes aires urbaines.

Au total, de 1999 à 2008, la superficie de l’espace des douze grandes aires urbaines a cru de 49 % en superficie et de 38 % en population.

Cet espace des douze grandes aires urbaines représente désormais 78 % de la population, soit deux millions d’habitants et 34 % de la superficie régionale.

www.objectifgard.com vous propose de découvrir un dossier complet concernant cette étude :


Douze grandes aires urbaines, moteurs démographiques de la région, qui comptent désormais deux millions d’habitants

Avec 2 421 500 habitants en 2008, les aires urbaines constituent un espace rassemblant 94 % de la population de la région, ce qui est comparable au reste de la province.

Par contre, ce territoire d’influence des villes s’étend sur une superficie de moindre importance dans la région (59 % contre 73 %).

Cet espace, géographiquement plus restreint, est aussi plus dense en population que dans les autres régions.

Au sein du zonage en aires urbaines, on dénombre 12 grandes aires urbaines, c’est-à-dire celles dont le pôle compte plus de 10 000 emplois.

Aux communes de ces 12 grandes aires s’ajoutent quelques communes de la région, rattachées à trois grandes aires urbaines hors région (Toulouse, Arles et Avignon).

Au total, 2 005 700 de personnes vivent dans l’espace de ces grandes aires urbaines, ce qui représente 78 % de la population.

Les noyaux urbains de ces grandes aires, appelés grands pôles urbains ou unités urbaines concentrent près

de la moitié de la population ; avec près de 600 habitants au km², la densité y est 6 fois supérieure à celle de l’ensemble du territoire régional.

Entre 1999 et 2008, la population de l’espace des grandes aires urbaines a fortement augmenté : + 550 000 habitants, soit + 38 % (+ 3,6 % par an). Sur la même période, l’espace des grandes aires urbaines de France métropolitaine a augmenté de + 16,3 % (+ 1,7 % par an).

La croissance démographique de ces grandes aires urbaines dépasse à elle seule toute la croissance démographique de la région (+ 290 000 habitants entre 1999 et 2008).

A l’opposé, la population régionale des petites aires urbaines et du milieu rural a diminué de – 280 000 habitants.

Ce fort accroissement élève le rang de la plupart des grandes aires urbaines du Languedoc-Roussillon, au sein de la France métropolitaine : Perpignan devient la 31ème aire urbaine (36ème en 1999), Béziers 53ème (57), Carcassonne 92ème (95), Narbonne 101ème (105) et Sète 102ème (109). Montpellier reste la 15ème aire urbaine et Nîmes est 40ème (38ème en 1999).

Rang de classement au sein des aires urbaines de France métropolitaine en termes de population en 2008 et 1999 des grandes aires urbaines du Gard :

Libellé de l'aire urbaine en 2010 : Nîmes

Population 2008 (périmètre2010) : 246 300

Population 1999 (périmètre 1999) : 218 900

Evolution en nombre : 27 400

Evolution en % : 13

Rang 2008 : 40

Rang 1999 : 38

Libellé de l'aire urbaine en 2010 : Alès

Population 2008 (périmètre2010) : 109 600

Population 1999 (périmètre 1999) : 86 100

Evolution en nombre : 23 500

Evolution en % : 27

Rang 2008 :  78

Rang 1999 : 89

Libellé de l'aire urbaine en 2010 : Beaucaire

Population 2008 (périmètre2010) : 28 800

Population 1999 (périmètre 1999) : 26 400

Evolution en nombre : 2 400

Evolution en % : 9

Rang 2008 :  197

Rang 1999 : 189

Libellé de l'aire urbaine en 2010 : Bagnols-sur-Cèze

Population 2008 (périmètre2010) : 22 600

Population 1999 (périmètre 1999) : 222 600

Evolution en nombre : 0

Evolution en % : 0

Rang 2008 :  219

Rang 1999 : 206


L’influence de la ville centre renforcée

Ce qui est spécifique à la région, réside dans le fait que l’augmentation de la population des grandes aires urbaines se situe surtout autour de leur pôle urbain, zone d’influence de la ville centre.

Si le développement des grandes aires urbaines en France repose d’abord sur l’extension de la périurbanisation, en revanche c’est davantage le phénomène de densification (plus d’habitants dans le pôle) et de recomposition des pôles (extension du pôle sur la couronne périurbaine) qui est à l’oeuvre dans la région.

Sur les + 550 000 habitants supplémentaires qui résident dans l’espace des grandes aires urbaines de la région, + 336 000 sont localisés dans un pôle urbain, à proximité ou dans la ville centre.

La population de presque toutes les aires urbaines de la région augmente de façon importante, surtout dans leur pôle urbain. Ce phénomène de développement interne, beaucoup plus fort dans la région qu’ailleurs en métropole, est très marqué dans l’aire urbaine de Montpellier, dont le pôle est passé de 11 communes en 1999 à 22 communes en 2008.

La polarisation de l’emploi explique en grande partie ce développement des pôles urbains. Les pôles urbains concentrent de nombreux emplois, attirant notamment les nouveaux arrivants, dont plus de la moitié sont actifs et qui constituent l’essentiel de l’apport démographique de la région.

La polarisation de l’emploi est vraisemblablement renforcée par un effet d’entraînement : pour satisfaire les besoins des personnes présentes sur le territoire (nouveaux résidents et touristes), l’économie régionale voit se développer de nombreux emplois de la sphère présentielle (hôtellerie, restauration, administration, écoles, hôpitaux, construction de logements, commerces de détail, supermarchés ...).

L’utilisation d’espaces urbains disponibles pour la construction de logements, notamment les friches agricoles, les reconversions de terres agricoles (vignes notamment), les friches industrielles, facilite sans doute ce développement dans les villes centre et à proximité.

Entre 1999 et 2008, la superficie de l’espace des grandes aires urbaines, y compris les communes multipolarisées, s’est accrue de 49 %, par extension territoriale, aussi appelée recomposition entre pôle et couronne périurbaine. Alors qu’en 1999, il occupe près d’un quart du territoire, sa superficie s’étend sur plus d’un tiers en 2008.

Tandis que la croissance de la population des grands pôles urbains de province s’élève à 9 %, elle atteint 36 % dans la région (+ 336 000 habitants). Elle est donc particulièrement marquée et liée au fait que le pôle urbain s’étend sur ce qui était auparavant une couronne périurbaine. Ce phénomène de recomposition est marqué à Montpellier et à Nîmes, en plus de la densification de leur pôle. La croissance démographique de l’aire urbaine de Perpignan repose essentiellement sur la densification du pôle.

Décomposition de la croissance démographique des grandes aires urbaines dans le Gard :

Commune : Nîmes

Densification (en %) : 82

Extension (en %) : 18

Note de lecture : l’accroissement de la population de l’aire urbaine de Nîmes (+ 27 400 habitants), est principalement lié à un phénomène de densification (82%) et dans une moindre mesure (18%) à une extension de son périmètre.

Commune : Alès

Densification (en %) : 39

Extension (en %) : 61

Commune : Beaucaire

Densification (en %) :  100

Extension (en %) : 0

Décomposition de la croissance démographique entre pôle et couronne dans le Gard :

Commune : Nîmes

Pôle

Densification (en %) : 38

Extension (en %) : 50

Couronne

Densification (en %) : 44

Extension (en %) : - 32

Commune : Alès

Pôle

Densification (en %) :  26

Extension (en %) :  39

Couronne

Densification (en %) :  13

Extension (en %) :  22

Commune : Beaucaire

Pôle

Densification (en %) : 100

Extension (en %) : 0

Couronne

Densification (en %) : 0

Extension (en %) : 0

 


Densification marquée de l’aire urbaine de Nîmes

En 2008, l’aire urbaine de Nîmes compte 246 300 habitants et se situe au 40ème rang des grandes aires urbaines.

Depuis 1999, son évolution a été moins marquée que la plupart des autres grandes aires urbaines de la région.

L’augmentation démographique a été de + 12,5% et l’accroissement de sa superficie a été de + 10%.

En Languedoc-Roussillon, l’aire de Nîmes est celle dont la croissance de population est la plus liée à la densification de son territoire (à 82 % contre 56 % en moyenne régionale).

Le pôle a connu une extension relativement importante, avec le rattachement des communes de Marguerittes (8 700 habitants), de Rodilhan (2 500 habitants) et de Caveirac (3 700 habitants). Cette extension du pôle s’est effectuée aux dépens de la couronne, dont la croissance repose essentiellement sur la densification et ceci, malgré le rattachement de 7 communes situées au nord (Saint-Chaptes, Sauzet, Moussac…)

Abdel Samari

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