Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 05.12.2011 - stephanie-marin - 3 min  - vu 202 fois

HEBDO-PRINT : "LES POUVOIRS PUBLICS DOIVENT FAIRE PRESSION SUR HERSANT-MÉDIA"

Une délagation de salariés de la société Hebdo-Print a été reçue ce lundi, à la demande de Damien Alary, président du CG 30, par le Préfet du Gard. Photo DR/S.Ma

"La muselière, nous n'en voulons pas." Face à Hersant, géant des médias avec ses 27 titres de presse locale, les salariés de la société éditrice de "Paru Vendu" et de sa filiale Hebdo-Print, ne baissent pas la tête. Ils multiplient les actions "dignes et sans menaces" pour faire valoir leurs droits depuis la mise en liquidation judiciaire de leur société par le tribunal de commerce de Lyon le 3 novembre dernier.

À cette date, ce sont 1650 emplois qui ont été supprimés en France dont près de 200 dans le Gard et le Vaucluse. "Sans oublier les emplois de sous-traitance comme les transporteurs-distributeurs et fournisseurs", précise Maria Volponi, directrice opérationnelle des imprimeries Hebdo-Print aux Angles.

Damien Alary,président du CG 30 et le Préfet du Gard, Hugues Bousiges. Photo DR/S.Ma

3 000€ d'indemnités de licenciement pour un salarié ayant 20 ans d'ancienneté

Il y a une dizaine de jours, Damien Alary, président du Conseil Général du Gard, suite à une réunion avec une délégation de salariés d’Hebdo-Print, avait demandé au Préfet du Gard, Hugues Bousiges de tenir une table ronde. C'est désormais chose faite.

Avant que les portes de la préfecture ne se referment sur cette rencontre, Jean-Paul Fabre nous confiait ses espérances : "Nous demandons à ce que la société soit reprise par la création d'une Scop (Société Coopérative et Participative, Ndlr) par les salariés d’Hebdo-Print. Nous voulons interpeller les pouvoirs publics sur le fait qu'une dette de 50 millions d'euros a été effacée par les créanciers de l'actionnaire, (Hersant Média) alors qu'on jette les salariés avec des indemnités de licenciement indécentes."

"Ces indemnités indécentes" équivalent à 3 000€ pour un salarié ayant 20 ans d'ancienneté soit deux mois de salaire. S'ajoute à cela un oubli de la part de l'actionnaire concernant "le reclassement et la formation" des salariés licenciés qui n'ont qu'un seul recours : Pôle Emploi. "Nous voulons que les pouvoirs publics mettent la pression sur l'actionnaire via le ministre du Travail, Xavier Bertrand."

Le liquidateur judiciaire favorable à une reprise d'activité des imprimeries

À la sortie de la réunion, les salariés gardois licenciés reçus par le Préfet semblent satisfaits. Satisfaits parcequ'ils se sentent soutenus. "Damien Alary a bien précisé que nos conditions de licenciements n'étaient pas correctes, explique Maria Volponi après plus de deux heures de débat. Hugues Bousiges a missionné la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) pour qu'une pression soit exercée sur l'actionnaire. Le Préfet du Gard a même demandé s'il était possible de rencontrer la direction du groupe Hersant Média." Cette rencontre n'est pas certaine. Autre élément incertain, la revalorisation des indemnités de licenciement.

Une seule certitude, les pouvoirs publics semblent vouloir trouver des solutions pour adoucir le licenciement des anciens salariés gardois de Hersant. "Le Préfet et la DIRECCTE ont parlé d'un Cabinet de reclassement qui viendrait en complément de Pôle Emploi, pour permettre aux licenciés d'être mieux aiguillés afin de trouver un nouvel emploi. Et puis, le liquidateur judiciaire (le représentant des créanciers nommait par le tribunal de commerce lors d'une procédure de liquidation judiciaire, Ndlr) serait plus favorable à la reprise d'activités de la société qu'à sa revente. Mais pour ça, il faut qu'il y ait suffisamment d'offres", c'est-à-dire des journaux à imprimer.

Le Préfet du Gard, Hugues Bousiges, a donné un nouveau rendez-vous à la délégation des salariés dans une dizaine de jours, avant les Fêtes de Noël, "pour faire un point sur toutes les actions possibles". Le rendez-vous est pris.

Le président du CG 30 soutient Jean-Paul Fabre, représentant duu personnel FO et Maria Volponi, directrice opérationnelle des imprimeries Hebdo-Print. Photo DR/ S.Ma

Stéphanie Marin

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