Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 10.12.2011 - stephanie-marin - 2 min  - vu 191 fois

SAINT-AMBROIX : LE COLLECTIF DE DÉFENSE DE LA LIGNE ALÈS-BESSÈGES CONTINUE DE SE BATTRE

Ce samedi matin, de 9h30 à 10h30, les membres du Collectif de défense de la ligne Alès-Bessèges ont manifesté devant la mairie de Saint-Ambroix (Gard). Depuis 2009, le Colletif demande aux différents partenaires chargés de la gestion de la ligne (SNCF, Réseau Ferré de France (RFF), Syndicat Mixte des Transports de l’Agglomération du Bassin d’Alès, Conseil général et Conseil régional), l'inscription de la ligne au contrat de projet État-Région en vue de sa réhabilitation pour le rétablissement de la vitesse nominale de 70 km/h et par là même l'ouverture des travaux de modernisation.

"Notre ligne est abandonnée. L'état de l'infrastructure est déplorable et oblige à une limitation de vitesse de 30km/h. Ainsi, on met plus de temps à faire Alès-Bessèges par les rails que par la route. Et puis, il n'est pas rare que l'on supprime des trains (la ligne compte six liaisons par jour, trois dans un sens, trois dans l'autre) le temps d'une journée voire d'une semaine. Le résultat, c'est que le taux de fréquentation ne cesse de baisser étant aujourd'hui de 40 à 50 voyageurs par jour", explique Claude Doussière, membre du Collectif de défense de la ligne Alès-Bessèges.

Oui mais voilà, du côté des partenaires en charge de la ligne, rien de concret ne semble prendre forme. Contactée par téléphone, le service communication du Réseau Ferré de France, qui gère l'infrastructure de la ligne, nous apprend que des études socio-économiques sont en cours. Les résultats devraient être rendus dès le début de l'année 2012. Dès lors un comité technique pourra envisager les solutions qui doivent être mises en oeuvre sur cette ligne. "Ça prend du temps, mais c'est très important car nous ne pouvons pas faire n'importe quoi avec les deniers publics." Plusieurs scénarios sont possibles dont par exemple, la remise à neuf de l'infrastructure de la ligne pour un budget qui dépasserait les 20 millions d'euros. Quant au pire pour le Collectif, c'est-à-dire la suppression de la ligne, pour le RFF, ça ne serait pas à l'ordre du jour.

Une ligne toute neuve serait une solution rêvée pour les membres du Collectif. Mais selon eux, inutile d'employer les grands moyens : "Nous avons fait mener une étude par le cabinet d'expertise CLARACO, nous l'avions d'ailleurs présenté en 2010 lors du comité des lignes de Mages. Elle montre que la ligne pourrait être remise en état, avec quelques travaux de rénovation puis d'entretien, pour 2 ou 3 millions d'euros", précise Claude Doussière.

Pas de TER à 1€ à Alès

La dernière revendication du Collectif de défense de la ligne Alès-Bessèges s'adresse directement au Conseil régional. "Nous avions demander à ce que l'expérimentation du TER à 1 € se fasse sur Alès-Bessèges plutôt que sur Nîmes-Grau-du-Roi qui a déjà beaucoup de voyageurs. Pour nous, cette expérimentation aurait été l'occasion d'augmenter notre fréquentation. Et puis, il faut savoir que le trajet Alès-Bessèges coûte 6€50. Par la route, c'est à peine un peu plus de 1€. C'est de la concurrence déloyale. La route et les rails doivent être complémentaires et non concurrents."

Suite à cette manifestation, le Collectif adressera un courrier à la Sous-préfecture d'Alès pour demander une audience, ainsi qu'au Conseil général et au Syndicat Mixte des Transports de l’Agglomération du Bassin d’Alès. "Sans réponse de leur part, nous envisagerons un nouveau rassemblement à Alès en janvier ou février."

Stéphanie Marin

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