Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 03.02.2012 - abdel-samari - 18 min  - vu 228 fois

NÎMES : 15EME FESTIVAL ÉCRANS BRITANNIQUES, PROGRAMME COMPLET DU 03 AU 12 FÉVRIER 2012

Le 15ème Festival Ecrans Britanniques / British Screen est de retour à Nîmes à partir de ce vendredi 3 février et ce jusqu'au 12 février 2012 à Carré d'Art et au cinéma Le Sémaphore.

15 ans de festival British Screen ! Et un programme toujours placé sous le signe de la diversité, avec des oeuvres allant de l’époque du cinéma muet à l’actualité (10 avant-premières cette année !), des invités prestigieux pour des rencontres stimulantes.

Encore une fois l’ensemble est présenté par grands thèmes ou hommages, permettant de concilier variété et cohérence.

Le cinéma d'outre-Manche s'affiche avec des diffusions de grands classiques, de films rares et d'avant-premières, une table ronde, des hommages, de nombreux invités, et l’actualité à travers des nouveautés souvent présentées en avant-première.

Le festival fera la part belle à  la rétrospective de David Lean en présence de Kevin Brownlow, cinéaste et historien du cinéma, Oscar 2011 pour l’ensemble de son œuvre.

Autre évènement : le Bicentenaire de la naissance de Charles Dickens : films, documentaires, table-ronde.

Au rayon des avant-premières : "Perfect Sense" de David Mackenzie, "Albert Nobbs" de Rodrigo Garcia, "Tinker, Tailor, Soldier, Spy" (La Taupe) de Tomas Alfredson, "The Iron Lady" (La Dame de fer) de Phyllida Lloyd, "Suite Anglaise" de Laurent Ait Benalla (en collaboration avec Languedoc Roussillon Cinéma)...

On y revient plus en détail, demain ...

www.objectifgard.com vous propose de découvrir le programme complet !

Vendredi 3 Février 2012

18H00 : Ouverture officielle du festival en présence de Kévin Brownlow

Kevin Brownlow est un historien du cinéma de réputation mondiale. Il vient de se voir honoré à Hollywood en février 2011 d’un oscar pour l’ensemble de sa carrière (Life Achievement Award), et sa contribution au cinéma mondial dans divers domaines. Il a été réalisateur des films que nous montrerons à Carré d’Art It Happened Here et Winstanley. Il a été le restaurateur du Napoléon d’Abel Cance dans sa version monumentale en écran triple qui fit l’objet d’une projection mémorable dans les arènes de Nîmes il y a une vingtaine d’années avec le grand orchestre de la garde républicaine. Il a été chercheur et restaurateur de nombreux chef-d’oeuvre du cinéma muet et vient justement d’avoir son Histoire du cinéma muet, ouvrage définitif sur la question, traduite et éditée par Institut Lumière-Actes Sud. Il est aussi l’auteur de la biographie magistrale de David Lean, et présentera certains des films de l’hommage. Il nous fera l’honneur d’être à Nîmes pendant tout le premier week-end du festival.

Lieu: Carré d'Art

20H30 : Tinker Tailor Soldier Spy (La Taupe) - Avant-première de Thomas ALFREDSON

Georges Smiley est l’un des meilleurs agents du « Cirque », quartier général des services secrets britanniques. Alors qu’il vient à peine de prendre sa retraite, le cabinet du premier ministre fait de nouveau appel à lui. Le centre de Moscou, ennemi juré, aurait un agent double, infiltré au sein du Cirque. Smiley est chargé de démasquer la taupe parmi ses anciens collègues. Cette adaptation d’un roman d’espionnage de John Le Carré reconstitue l’ambiance chère à cet écrivain, lui-même ancien agent secret.

Lieu : Sémaphore

Samedi 4 Février 2012

Kevin BROWNLOW, cinéaste et historien du cinéma, auteur de la biographie de David Lean sera présent toute la journée.

14H30 It happened Here de Kevin Browlow - 1966 En présence du réalisateur

L’expérience insolite de It Happened Here, politique-fiction qui inversait la pratique habituelle du genre, consistant à anticiper un possible futur, en se retournant au contraire vers un passé relativement proche, pour l’imaginer différent de ce qu’il fut. En l’occurrence, il s’agit de présenter une Angleterre que les troupes d’Hitler ont réussi à envahir, et d’imaginer les diverses réactions des habitants, allant de la collaboration active à la  résistance héroïque en passant par l’addiction au marché noir. Une fiction qui de plus joue la carte de l’hyper-réalisme sans pour autant recourir au moindre document d’archives. Ici, comme dans The Silent Village de Jennings, montré l’an dernier, la fiction a la noble ambition de susciter la réflexion politique, mais, à froid cette fois –ci, et avec un recul de près de vingt ans. Vues cependant les réactions passionnées au film dans la presse et dans l’opinion, lors de sa sortie ce n’était pas encore tellement à froid !

Lieu : Carré d'Art

16H Signature de Kevin Brownlow

Kevin Brownlow dédicacera ses ouvrages David Lean – Une vie de cinéma (Cinémathèque française, 2003) et La Parade est passée (2011, Institut Lumière/Actes Sud Beaux Arts).

Lieu : Carré d'Art

Soirée Hommage à David Lean présentée par Kevin BROWNLOW.

17H A Passage to India (La route des Indes) de David Lean - 1984

Après le relatif échec commercial de Ryan’s Daughter, Lean va se taire durant près de 15 ans ! Ce n’est qu’en 1984 que le cinéaste entreprend d’adapter le roman de E.M. Forster. Dans l’intervalle, il a longuement séjourné en Inde. C’est à nouveau pour lui l’occasion d’aborder de façon plus critique l’Empire et les valeurs nationalistes qui le sous-tendaient. Le roman de Forster lui fournit la matière pour une exploration des présomptions de la puissance coloniale, de la confrontation des valeurs victoriennes avec une spiritualité exotique qui les ébranle. Son vieux complice Alec Guinness revient dans un rôle de composition on ne peut plus insolite.

Lieu : Carré d'Art

20H15 Brief Encounter (Brève rencontre) de David Lean - 1945

Nominé pour les Oscars, le film obtient le grand Prix de Cannes en 1946. Adapté de la pièce en un acte de Noël Coward, Still Life, Brève rencontre est l’histoire d’une femme mariée, Laura, qui, une fois par semaine, retrouve le Docteur Alec Harvey lors de son jour de courses en ville. La première scène du film se passe dans une gare alors que Laura et Alec se retrouvent pour la dernière fois après une relation de sept semaines. Cette gare était devenue leur lieu de rencontre régulier. L’histoire commence par la fin, le reste du film est en flashback. C’est un portrait de femme particulier que peignent Lean et Coward, une femme dont la tristesse n’est pas provoquée par son infidélité mais par le départ de son ami qui doit se rendre en Afrique avec sa famille. Portrait d’une rêveuse impénitente en qui on ne peut avoir confiance, qui pourrait abandonner mari et enfant pour suivre un autre homme. Bien que platonique, son amour pour le Dr Harvey l’absoutelle pour autant ? Eternelle histoire du choix difficile entre la passion et le devoir !

Lieu : Sémaphore

Dimanche 5 Février 2012

11H00 Great Expectations de David Lean - 1946 présenté par Kevin Brownlow

Eût-il vécu de nos jours, Dickens eût été le premier scénariste de l’époque. Le Dickens cinématographique se Le dernier metteur en scène en date ayant tenté l’expérience de l’adaptation d’Oliver Twist n’est autre que le prestigieux Roman Polanski, qui justifie son choix en ces termes : « C’est à la fois un parcours initiatique et une saga romanesque se déroulant au coeur d’une époque fascinante où le pire côtoyait le meilleur. Comme dans tous ses romans, Dickens y mêle humour et tristesse. Je suis particulièrement réceptif à son sens de l’ironie, son goût du second degré très britannique. » Après Guinness, Ben Kingsley campe à son tour un Fagin plus vrai que nature.

Lieu : Sémaphore

14H45 Présentation 15H Film Oliver ! film musical de Carol Reed - 1968

Tourné par Carol Reed, premier metteur en scène britannique anobli p o u r son oeuvre, ce film est adapté de la comédie musicale du même nom de Lionel Bart, qui connut un grand succès dans les années 60 dans le West End de Londres puis à Broadway. L’histoire est celle d’Oliver Twist, jeune orphelin maltraité, qui s’enfuit vers l’aventure. Le film met en scène de tout jeunes acteurs mais aussi des grands noms du cinéma britannique, et demeure un mémorable moment de musique et de cinéma. Il remporta six oscars en 1969, dont ceux du meilleur film et de la meilleure mise en scène.

Lieu: théâtre Christian Liger

17H30 Winstanley de Kevin Bronwlow - 1975

En présence du réalisateur

Winstanley, tourné en 1975, est, une exploration d’un épisode réel de l’histoire de la Grande-Bretagne, la tentative d’un groupe de protestants du Surrey de créer une communauté idéale au XVIIe siècle et la fin dramatique de cette utopie. Tourné avec un budget extrêmement modeste et avec l’appui du BFI, le film conte l’odyssée de cette commune paysanne de « diggers » (laboureurs). Comme le souligne Philippe Pilard, le tournage, concentré sur les week-ends, se prolonge à travers les saisons, ce qui permet au film d’évoquer le paysage de l’Angleterre rurale du xviie siècle, dans ses métamorphoses. Ainsi tirée de l’oubli par Brownlow, grâce à l’aide de Miles Halliwell, un instituteur du coin qui interprète d’ailleurs le rôle de Gerrard Winstanley dans le film, c’est une histoire qui ne saurait nous laisser indifférents.

Lieu: Carré d'Art

20h30 Senna d'Asif Kapadia - 2010

Asif Kapadia se tourne avec succès vers le documentaire pour évoquer la carrière de celui que beaucoup considèrent comme le plus grand coureur de tous les temps, super star de la course automobile, et véritable dieu dans son pays natal, le Brésil. Ayrton Senna, qui a couru pour deux écuries britanniques, était aussi très populaire au Royaume-Uni. Ce documentaire n’est absolument pas réservé aux amateurs de Formule 1, comme le souligne Kapadia : il est monté comme une tragédie avec trois personnages principaux, Senna, Alain Prost et Franck Williams. Il montre également les dessous d’un sport médiatisé. Riche en images d’archives parfois inédites, il laisse Ayrton Senna raconter son histoire.

Lundi 6 Février 2012

18h00 In Which We Serve (Ceux qui servent en mer) de David Lean - 1942 présenté par Francis Rousselet

Ce film allait cristallisa l’adhésion d’un peuple avec ses glorieux équipages de marins, et rencontra un extraordinaire succès. Le projet naquit dans l’esprit de Noël Coward, alors uniquement homme de théâtre, à la suite de conversations avec son ami Lord Mountbatten sur le naufrage de son navire le HMS Kelly en Méditerranée en Mai 41. Tous deux décidèrent d’en faire un film à la gloire de la Royal Navy. Coward sollicita alors David Lean. « This is the story of a ship..» : commente une voix off sur des images de chantier naval, dans une tradition documentaire tout à fait griersonienne. Le navire sera donc le personnage principal du film, fait de tôles d’acier et de blindages mais surtout de cette communauté qui l’habite et va lui donner vie. Le récit choisit de se centrer sur quatre sommes à bord. Souci d’exhiber un consensus national et un dévouement patriotique exemplaire aussi bien chez ces hommes que dans leurs familles. Car si le film est un hommage non dissimulé à la Royal Navy et aux sacrifices des marins, la structure en flash-backs récurrents y associe le vécu des civils avec des scènes d’une grande puissance émotionnelle.

Lieu : Sémaphore

20h30 You Instead (Rock n' Love) Avant-première de David MACKENZIE en présence de l'actrice principale Natalia Tena

Adam et Morello sont tous deux leaders d’un groupe de rock et doivent se produire au festival T in the Park. Ils se rencontrent sur fond de dispute dans les coulisses et se retrouvent menottés l’un à l’autre pour une durée indéterminée. Ils vont devoir improviser et affronter la vie quotidienne et la scène enchaînés. You Instead est rythmé par la musique du festival écossais pendant lequel David MacKenzie a réellement tourné. Les deux acteurs principaux sont jeunes, beaux et plein d’énergie et le spectateur suit avec délice les tribulations de cette intimité forcée.

Lieu : Sémaphore

22h30 Concert de Natalia Tena

concert privé pour les adhérents des Ecrans Britanniques

 Lieu : Fox Taverne

Mardi 7 Février 2012

18H Lecture Dickens par les acteurs de la compagnie Rouge et Vert

Lieu : auditorium du Carré d'Art

19h30 Suite Anglaise - Avant-première de Laurent Ait Benalla, en présence du réalisateur, en partenariat avec Languedoc Roussillon Cinéma

Dans Suite Anglaise, le réalisateur Laurent Aït Benalla, auteur de plusieurs documentaires visuels et sonores, tente de mettre un visage sur un nom, celui de W. Hutichings, prisonnier de guerre en mai 40 qui a pris une dimension romanesque à ses yeux. Avec pour seuls indices ce nom incomplet et une adresse datant de 1946, il explore les archives allemandes de la 2e Guerre Mondiale et une ville portuaire d’Angleterre, guidé par la puissance fictionnelle de l’Histoire et de la photographie. Ce film d’un réalisateur de la région trouve naturellement sa place de par sa thématique, ses lieux de tournage et les rencontres qu’il décrit dans le 15e festival British Screen.

Lieu : Sémaphore

20H30 Perfect sense (avant-première) de David Mac Kenzie

Le metteur en scène écossais David Mackenzie est à l’honneur au cours de cette édition avec deux films présentés en avant-première. Il dirige dans Perfect Sense les charismatiques Ewan MacGregor et Eva Green. L’histoire est celle de l’aventure d’un chef cuisinier et d’une scientifique qui tombent amoureux l’un de l’autre au moment où éclate une épidémie qui prive ses victimes de leurs perceptions sensorielles. La rencontre de la romance et du fantastique est servie par une excellente photographie et la musique de Max Richter.

Lieu : Sémaphore

Mercredi 8 Février 2012

Hommage au collectif Amber

Projection de 3 films d'Amber Films de Newcastle, dont le sous-titrage a été réalisé par l'Association Ecrans Britanniques. En partenariat avec le festival Itinérances à Alès !

Invités: Sirkka-Liisa KONTTINEN et Ellin HARE

10H30 - The Pursuit of Happiness (hommage à Murray Martin)

Murray Martin, membre fondateur de Amber films, photographe et cinéaste novateur, disparait brutalement en 2007 alors que le collectif Amber est en train de tourner un film sur les courses attelées dans le conté du Durham. Le tournage change alors de nature et devient un hommage à ce réalisateur visionnaire et lui-même féru de chevaux. Le documentaire qui devait d’abord se concentrer sur une famille impliquée dans les courses est repris par Ellin Hare, également membre de Amber Films et compagne de Murray Martin. Elle raconte son compagnon à travers ses relations avec les communautés qu’il filmait (Amber tourna en 1995 Eden Valley film dont la course attelée constitue la toile de fond), qu’il appréciait et dans lesquelles il s’intégrait jusqu’à faire partie de leur monde.

15H - Byker de la photographe Sirkka-Liisa KONTTINEN

A la fin des années 6 0 , S i r k k a - L i i s a Konttinen s’installe dans le quartier de Byker à Newcastle. Jeune photographe f i n l a n d a i s e , e l l e va t rouve r auprès de la communauté ouvrière qui l’accueille u n f o r m i d a b l e sujet de reportage photographique mais aussi une chaleur humaine et une solidarité inattendues. Les photographies qu’elle prendra témoignent de la vie de tout un quartier dont les habitants vont être dispersés à mesure que leurs maisons, jugées insalubres par les autorités locales, sont détruites pour laisser place à un site rénové. Mais dans chaque maison se trouvent des voisins, devenus peu à peu des amis, dont les portraits dévoilent les joies, les peines, les aspirations. A partir d’un émouvant montage de ces photos et de films de l’époque, le collectif Amber préserve la mémoire de toute une communauté.

16H - Today I'm With You, de Sirkka-Liisa KONTTINEN

Plus de trente ans après avoir quitté le quartier de Byker, la photographe Sirkka-Liisa Konttinen y revient. Les taudis ont laissé la place à une cité moderne conçue par l’architecte Ralph Erskine, et seuls quelques habitants de la communauté d’origine sont restés tandis que de nouveaux arrivants africains ou asiatiques se sont installés, souvent en attente d’un permis de séjour. Comme dans Byker, Today I’m with You présente un montage de photos et films des nouveaux résidents, leurs joies et leurs difficultés. La nouveauté dans le quartier consiste en une mosaïque culturelle dont le film montre les couleurs et la richesse. L’approche de Amber demeure cependant inchangée : un témoignage social édifiant, mais profondément humain.

Lieu : Carré d'Art

18H This Happy Breed (Heureux mortels) de David Lean - 1944 présenté par Francis Rousselet

Lean et Coward allaient se retrouver sur cette adaptation d’une pièce que Coward avait écrite en 39 et qui n’avait pu être montrée, les répétitions ayant été interrompues lors de la déclaration de guerre, du fait de la fermeture temporaire des théâtres.. Coward en serait le producteur et scénariste, et Lean cette fois entièrement responsable de la réalisation. This Happy Breed est conçu comme une vaste fresque qui parcourt vingt années de l’histoire britannique récente depuis la fin de la Première Guerre mondiale jusqu’au déclenchement de la Seconde, à travers les vicissitudes intimes d’une famille londonienne de la petite classe moyenne, les Gibbons. S’y trouvent donc étrangement associés une thématique de type « historical heritage » et une description quasi documentaire de la lower middle class des faubourgs de Londres. Le sujet exalte la capacité du peuple britannique, en particulier des classes moyennes, à affronter les épreuves avec stoïcisme. This Happy Breed impressionne aussi par son souci du réalisme omniprésent dans les décors, les costumes, les couleurs où l’on gomme tous les excès du Technicolor.

Lieu : Sémaphore

20H30 The Deep Blue Sea - Avant-première de Terence Davies

En adaptant Terence Rattigan, Terence Davies puise dans ses souvenirs parfois pénibles d’une jeunesse vécue dans l’Angleterre des années 50, pour explorer le thème de l’amour interdit. Il choisit de livrer le point de vue de l’héroïne : celui d’une femme passionnée, qui, submergée par son désir sexuel, quitte son mari, un riche juge, et son milieu au conformisme étouffant, pour s’installer avec le fringuant Freddie Page qui fut pilote dans la RAF. On retrouve le désespoir discret du monde de Rattigan accompagné de la compassion et de la rage que la société inspire à la vision de Davies. Une réalisation singulière, une forme émotionnelle inoubliable générée par l’alternance de la musique et des plages de silence.

Lieu : Sémaphore

Jeudi 9 Février 2012

10H30 The Pursuit of Happiness de Murray Martin - 2008

Murray Martin, membre fondateur de Amber films, photographe et cinéaste novateur, disparait brutalement en 2007 alors que le collectif Amber est en train de tourner un film sur les courses attelées dans le conté du Durham. Le tournage change alors de nature et devient un hommage à ce réalisateur visionnaire et lui-même féru de chevaux. Le documentaire qui devait d’abord se concentrer sur une famille impliquée dans les courses est repris par Ellin Hare, également membre de Amber Films et compagne de Murray Martin. Elle raconte son compagnon à travers ses relations avec les communautés qu’il filmait (Amber tourna en 1995 Eden Valley film dont la course attelée constitue la toile de fond), qu’il appréciait et dans lesquelles il s’intégrait jusqu’à faire partie de leur monde.

Lieu : Carré d'Art

14H30 The Promise - 1ère partie de Peter Kosminsky - 2011 (2h40) en partenariat avec ARTE Actions culturelles

série filmée en deux parties / 2ème partie le vendredi 10 février à 14h30 au Carré d'Art

Peter Kosminsky a présenté il y a quelques année à Nîmes sa série Warriors traitant de la guerre en Bosnie. Dans The Promise, il aborde en quatre épisodes le conflit israélo-palestinien. La perspective adoptée est celle d’une jeune britannique qui décide de se rendre en Israël après avoir retrouvé des lettres de son grand-père mourant. Ce dernier a servi en Palestine pendant le mandat britannique avant 1948. Le récit relate donc en alternance les deux expériences du grand-père et de sa petite fille, pour nous montrer de manière poignante et sans concessions les déchirements de deux peuples, mais aussi de douloureuses expériences individuelles.

Lieu : Carré d'Art

20H30 Tyrannosaur de Paddy CONSIDINE - 2011

Peter Mullan revient en force avec un rôle à l a mesure de son talent dans un film de Paddy Considine, qui après une belle carrière d’acteur, passe pour la première fois et avec succès derrière la caméra. Joseph, un homme blessé et tourmenté rencontre Hannah, bonne chrétienne en charge d’une association caritative. Il espère changer à son contact, sans savoir qu’Hannah a aussi un secret qui va bouleverser leurs vies. Ce film fort a remporté le Hitchcock d’or du festival de Dinard en octobre 2011 et un prix spécial au Sundance Film Festival.

Lieu : Sémaphore

Vendredi 10 Février 2012

14H30 The Promise - 2ème partie de Peter Kosminsky - 2011

Peter Kosminsky a présenté il y a quelques année à Nîmes sa série Warriors traitant de la guerre en Bosnie. Dans The Promise, il aborde en quatre épisodes le conflit israélo-palestinien. La perspective adoptée est celle d’une jeune britannique qui décide de se rendre en Israël après avoir retrouvé des lettres de son grand-père mourant. Ce dernier a servi en Palestine pendant le mandat britannique avant 1948. Le récit relate donc en alternance les deux expériences du grand-père et de sa petite fille, pour nous montrer de manière poignante et sans concessions les déchirements de deux peuples, mais aussi de douloureuses expériences individuelles.

18H30 Goodbye Mr Christie film d'animation de Phil Mulloy - 2010

Célèbre depuis sa trilogie Intolérance, Phil Mulloy revient avec une nouvelle série de trois films dont Goodbye Mr Christie est le premier volet. Avec un style unique et un propos décapant Phil Mulloy s’inscrit comme un metteur en scène d’animation incontournable. Un autre aspect du cinéma britannique que les Ecrans se devaient de souligner.

Lieu : Sémaphore

20H30 Hommage au réalisateur Ken Russell

Love (Women in Love) - 1969

Parmi les adaptations à l’écran des oeuvres de D. H Lawrence, Love (Women in Love) réalisé par Ken Russell est avec Lady Chatterley, réalisé en 2006 par Pascale Ferran, la plus célèbre. Dans ce film, Ken Russell, réalisateur sulfureux, au penchant marqué pour la polémique, sert un auteur, également sulfureux mais souvent mal compris, qui a mené le combat des plus grands romanciers : exprimer les aspirations des personnages et leur révolte contre une société allant à l’encontre de leur épanouissement et de leurs amours, Ici, deux soeurs, indépendantes et émancipées, l’une institutrice (Ursula) l’autre sculpteur (Gudrun) s’éprennent, la première de Birkin, l’autre de Gerald. Le couple Ursula/Birkin est porteur de salut : il inaugure une nouvelle éthique des relations humaines et parvient, après bien des difficultés dues à la résistance d’Ursula, une de ces nouvelles Eve, à atteindre l’harmonie. Elle régénère Birkin, qui entend établir la supériorité du mâle dans le couple et dont l’obsession majeure – se libérer en retrouvant son intégrité, échapper au chaos qui caractérise le monde moderne –, se confond avec celle de son créateur démiurge, l’artiste. L’autre couple ne parvient pas à surmonter la guerre des sexes, et Thanatos triomphera d’Eros dans leur cas. Des scènes violentes, ponctuant leur relation et correspondant à un cycle de défis, sont explorées avec talent par Ken Russell qui fuit le pittoresque pour mettre l’accent sur l’aspect sordide de l’industrialisme en utilisant avec virtuosité toutes les ressources cinématographiques pour suggérer les idées complexes de D. H Lawrence. L’aspect sombre d’Oliver Reed est le contraire du Gerald du roman mais il convient au projet du film où lumière et couleur sont privilégiées. Ursula et Birkin sont associés au plein air, au soleil, aux chaudes couleurs pastel, alors que la relation morbide de Gudrun et Gerald, eux-mêmes voués à des vêtements sombres, évolue le long de rues lugubres, dans une sombre forêt, ou dans une chambre aux rideaux tirés. La scène de lutte entre les deux hommes, scène légendaire qui, à l’époque, avait fait scandale, combine les teintes dorées associées à Birkin, aux ombres charbonneuses associées à Gerald, soulignant ainsi leur irréconciliable fraternité et leur opposition. Dans quelle mesure le cinéma peut-il servir l’indicible ? Ken Russell s’y emploie mettant en oeuvre sa singularité et son talent.

Lieu: Sémaphore

22H Soirée Whisky Irlandais

O'Flaherty's - Nîmes

Samedi 11 Février 2012

Journée "Dickens au cinéma" dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Dickens.

10H30 Dickens before Sound de Michael EATON

Dickens, un des auteurs les plus adaptés en Grande-Bretagne, a inspiré le cinéma dès ses débuts. Une sélection de films muets adaptés de ses romans seront présentés par Michael Eaton qui a également coordonné le choix des films de Dickens Before Sound.

Lieu : Carré d'Art

15H Table ronde: Charles Dickens et le Cinéma

Invités: Michael HOLLINGTON, spécialiste de Charles Dickens, Michael EATON, scénariste et spécialiste de Dickens, Jacqueline GOUIRAND-ROUSSELON, professeur de littérature anglaise.

La table ronde du 15e festival qui se tiendra le samedi 11 février à Carré d’Art aura pour thème Dickens au cinéma. Elle réunira autour de Monique Carcaud-Macaire, spécialiste de l’adaptation cinématographique et modératrice, Michael Eaton, spécialiste des adaptations de Dickens à l’écran, Michael Hollington, professeur de littérature et spécialiste de Dickens (coordinateur de Charles Dickens : Critical Assessments en 1996 et organisateur de plusieurs colloques internationaux sur cet auteur) et Jacqueline Gouirand, universitaire spécialiste de littérature britannique.

Lieu : Carré d'Art

17H Dickens on Film - Avant-première de Michael EATON

Michael Eaton est scénariste, spécialiste des adaptations de l’oeuvre de Charles Dickens et auteur d’adaptations radiophoniques. Dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Dickens, il viendra présenter au public nîmois le documentaire dont il vient d’assurer l’écriture et qui, à travers des images d’archives et de nombreux extraits, explore plus d’un siècle d’adaptations de Dickens à l’écran et apporte un éclairage exhaustif sur la question.

Lieu : Carré d'Art

20H30 Oranges and Sunshine - Avant-première de Jim LOACH, en sa présence.

On leur avait promis des oranges et du soleil… Ces milliers d’enfants déportés entre 1930 et 1970 aux confins de l’Empire n’y trouvèrent que le travail forcé et les sévices. Le scandale de ces enfants oubliés, révélé au grand jour dans les années 80 grâce au combat tenace d’une assistante sociale de Nottingham a inspiré Jim Loach, le fils du grand Ken, qui, pour son premier film, s’est attaqué à ce pan peu glorieux de l’histoire britannique. S’appuyant sur une enquête minutieuse, il dénonce implacablement ce crime d’Etat longtemps impuni. Sans jamais céder à la facilité, il se penche avec empathie sur ces destins brisés, choisissant de retracer leur histoire à travers les yeux et l’âme de l’héroïne.

Lieu : Sémaphore

Dimanche 12 Février 2012

11H Oranges and Sunshine de Jim Loach - 2011

On leur avait promis des oranges et du soleil… Ces milliers d’enfants déportés entre 1930 et 1970 aux confins de l’Empire n’y trouvèrent que le travail forcé et les sévices. Le scandale de ces enfants oubliés, révélé au grand jour dans les années 80 grâce au combat tenace d’une assistante sociale de Nottingham a inspiré Jim Loach, le fils du grand Ken, qui, pour son premier film, s’est attaqué à ce pan peu glorieux de l’histoire britannique. S’appuyant sur une enquête minutieuse, il dénonce implacablement ce crime d’Etat longtemps impuni. Sans jamais céder à la facilité, il se penche avec empathie sur ces destins brisés, choisissant de retracer leur histoire à travers les yeux et l’âme de l’héroïne.

Lieu : Sémaphore

11H Oliver TWIST de Roman Polanski - 2004

Le dernier metteur en scène en date ayant tenté l’expérience de l’adaptation d’Oliver Twist n’est autre que le prestigieux Roman Polanski, qui justifie son choix en ces termes : « C’est à la fois un parcours initiatique et une saga romanesque se déroulant au coeur d’une époque fascinante où le pire côtoyait le meilleur. Comme dans tous ses romans, Dickens y mêle humour et tristesse. Je suis particulièrement réceptif à son sens de l’ironie, son goût du second degré très britannique. » Après Guinness, Ben Kingsley campe à son tour un Fagin plus vrai que nature.

Lieu : Sémaphore

14H30 Great Expectations (De grandes espérances) de David Lean - 1946

Eût-il vécu de nos jours, Dickens eût été le premier scénariste de l’époque. Le Dickens cinématographique se définit par un univers noir et une vision optimiste dont Les grandes espérances sont la parfaite illustration. Pip, apprenti forgeron, secourt une nuit un forçat évadé qui fréquente une vieille demoiselle sinistre vivant recluse dans une maison vétuste avec une ravissante fille adoptive, et se voit adopté par un inconnu. David Lean par son talent, rend crédible ce scénario mélodramatique en plongeant le spectateur dans la fascination du conte bien mené. Imprégné par son auteur, Lean se révèle un merveilleux directeur d’acteurs et rend avec délicatesse le thème de l’enfance malheureuse. Le personnage central, narrateur de sa propre histoire, est le plus abouti que Dickens ait jamais créé.

Lieu : Sémaphore

18H The Iron Lady (La Dame de Fer) - Avant-première, film de clôture. de Phyllida LLOYD

Meryl Streep (qui a déjà reçu pour ce film un prix et 4 nominations, et est entourée d’excellents acteurs, dont Jim Broadbent dans le rôle du mari de Mme Thatcher) crève l’écran dans cette production pour laquelle elle a tenu à assister à toute une session parlementaire dans la Chambre des Communes, afin de mieux cerner l’environnement politique dans lequel évoluait ce personnage à la fois le plus admiré et le plus détesté du Royaume-Uni. L’histoire relate les 17 jours précédant le Guerre des Malouines, qui opposa l’Argentine des Généraux au Royaume-Uni en 1982 et permit à Margaret Thatcher d’asseoir sa réputation de Premier Ministre intransigeant.

Lieu : Sémaphore

20h00 soirée de clôture

Réservée aux partenaires et adhérents des Ecrans Britanniques

Exposition des photos et remise des prix aux lauréats du concours photos organisé par la Fnac de Nîmes pendant le festival.

Lieu : Hôtel Le Cheval Blanc

Pour la première fois, un concours photo sera organisé pendant le festival Ecrans Britanniques. Le thème en sera annoncé le vendredi 3 Février 2012 lors de l’ouverture du festival à Carré d’Art. Les concurrents auront alors 5 jours pour déposer leurs photos à la Fnac de Nîmes. La photographe Sirkka-Liisa Konttinen, sera l’un des membres du jury. Les lauréats seront récompensés et leurs photos exposées lors de la soirée de clôture du festival (Dimanche 12 février 2012, salon Picasso de l’hôtel Le Cheval Blanc).

Renseignements pratiques :

Tarif normal : 5,90 €- Pour les membres d’Ecrans Britanniques : 4 € / Gratuit à Carré d’Art et Christian Liger

Séances scolaires sur réservation : 04 66 67 83 11

Abdel Samari

Nîmes

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