Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 19.03.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 96 fois

FUSILLADES DE TOULOUSE-MONTAUBAN : PAROLES DES ÉLUS GARDOIS ÉMUS

AFP

Suite aux récents événements meurtriers intervenus à Toulouse dimanche 11 mars et ce lundi 19 mars, ainsi que jeudi 15 mars à Montauban, Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes et Damien Alary, président du Conseil général du Gard, Christophe Cavard, président du Groupe Ecologiste et Républicain au CG30 ont tenu à exprimer leur émotion. Paroles d'élus gardois.

Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes, président de Nîmes Métropole

"C’est avec émoi et beaucoup de douleur que j’ai appris le sauvage assassinat de ces trois enfants et de ce professeur qui s’est déroulé ce matin à Toulouse, devant une école privée de confession juive. Cette fusillade est, comme l’a indiqué le Président de la République, une véritable «tragédie nationale» pour notre pays. Non seulement ce drame touche à ce qu’il y a de plus précieux pour une famille, à savoir la vie d’un enfant, mais la confession des victimes laisse à penser que cet acte est de nature antisémite.

Je veux transmettre, au nom du Conseil municipal, ma plus vive émotion et mes condoléances aux familles des malheureuses victimes de cette attaque barbare. Plus largement, je veux avoir une pensée à l’ensemble de la communauté israélite de France, à qui je transmets ma plus vive solidarité. Je serai d’ailleurs ce soir, avec Paul Benguigui et les membres de la communauté nîmoise, à la synagogue de la rue Roussy, pour témoigner de mon soutien aux Juifs de Nîmes et d’ailleurs dans cette douloureuse épreuve. Parallèlement, en tant que Maire, je serai très attentif à la protection et à la sécurisation des lieux fréquentés par les juifs, notamment ceux dédiés au culte.

Les premières informations de l’enquête démontrent qu’il y a biens des liens entre cette horrible affaire et les récents meurtres qui ont touché, dans la même région, des militaires de l’Armée française, dont un était originaire de Manduel, commune de Nîmes Métropole. En tant que premier magistrat de la deuxième ville de garnison de France, membre de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat et Président de la Communauté d’Agglomération de Nîmes Métropole, je ne peux que m’associer, également, à la souffrance de ces familles de militaires.

Désormais, il faut que le ou les coupables de ces attentats odieux soient arrêtés et jugés. La présence immédiate sur le site de la tragédie toulousaine, du Président de la République, accompagné par le Ministre de l’Intérieur, démontre toute l’importance que porte le Gouvernement à cette affaire très grave. La Nation ne peut accepter que de tels actes, qui nuisent à notre cadre républicain, restent impunis."

Damien Alary, président du Conseil général du Gard et vice-président au Conseil régional Languedoc-Roussillon

"Je suis horrifié par les fusillades qui ont eu lieu ce week-end contre des militaires et ce matin devant un collège religieux de Toulouse. Elles endeuillent de nombreuses familles. Elles nous touchent dans ce que nous avons de plus cher, nos enfants, et atteignent ainsi l'ensemble de la Nation.

Si  ces  actes  relèvent  de  l'antisémitisme,  du  racisme  ou  de  la  xénophobie,  ils  touchent alors à l’ensemble de nos valeurs républicaines, celles de la fraternité et de l’égalité, que j’ai partagées encore ce week-end avec les congressistes de la convention nationale de la LICRA qui s'est tenue à Nîmes.

Aux familles et aux proches de ces personnes, fauchées pour la plupart à l'aube de leur vie, j'adresse toutes mes sincères condoléances."

Christophe Cavard, président du Groupe Ecologiste et Républicain au CG30

"Folie, acte isolé, volonté raciste et xénophobe, on ne sait pas vraiment et je me garderais d’aller trop vite dans des analyses mais les faits sont horribles, 4 morts dont 3 enfants fusillés devant une école juive de Toulouse. Incompréhensible, inconcevable et pourtant cela vient d’arriver dans notre pays. Mes premiers sentiments sont la douleur mais aussi la révolte face à une telle injustice.

Nous devons être rassemblés face à un tel drame et exiger au plus vite la lumière sur cet acte sordide. Nous ne pourrons éviter les analyses politiques qui vont suivre dans la période où nous sommes même si nous devrons faire très attention à leur traduction. Soyons solidaire et intransigeant face à de tel acte.

Je proposerai demain à Damien Alary que le Conseil général marque une minute de silence pour les victimes de la fusillade lors de la prochaine séance."

Stéphanie Marin

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