Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 28.03.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 438 fois

UNIVERSITÉ DE NÎMES : LE SOLIDARIBUS ROULE AU SECOURS DES ÉTUDIANTS

Les bénévoles du Secours Populaire et les référents de l'Univeristé de Nîmes accueillent tous les mercredis après-midi les étudiants dans leur Solidaribus. Photo DR/S.Ma

"La précarité, ça devient une blague d'étudiants. Ce n'est pas honteux, parce qu'on est tous dans la même situation" lance Martial et Margaux, deux étudiants en psychologie à l'Université Vauban à Nîmes. En ce mercredi après-midi ensoleillé, les deux Nîmois sont venus piocher quelques provisions "pour finir le mois" dans les bus marqués du logo de la fédération gardoise du Secours Populaire, le Solidaribus.

Alice 21 ans, Clémentine 21 ans et Manon 18 ans se sont approvisionnées en crème au chocolat (mais pas que) dans le rayons du Solidaribus. Photo DR/S.Ma

Tous les mercredis, de 14 à 17h, quelques bénévoles installent le Solidaribus chargé de produits alimentaires et d'hygiène, sur le parking de la faculté de Nîmes. Les étudiants, après s'être inscrits et avoir versé la modique somme de 2€, peuvent s'approvisionner deux fois par mois en fruits, légumes, pâtes, plats préparés, crèmes chocolat, gel douche, déodorant... selon l'arrivage du Secours Populaire. Un petit coup de pouce aux étudiants toute situation confondue. "J'ai étudié à l'Université de Nîmes pendant cinq ans. Toutes ces années, j'ai pu voir que les étudiants étaient en demande de ce type d'opération. Il y avait et il y a un réel besoin. Il faut savoir que l'Université de Nîmes compte 47% d'étudiants boursiers alors que la moyenne nationale est de 30%. La pauvreté s'est installée dans le Gard. Les étudiants ont vraiment besoin d'aide pour pouvoir s'en sortir" se désole Frédéric Chardon, assistant mission Développement durable à UNîmes, à l'origine de la venue du Solidaribus à l'Université de Nîmes, au côté du Secours Populaire.

L'aide alimentaire, mais pas que...

Dans l'un des deux bus garés à la Fac, il y a les produits -- fournis par le Secours Populaire grâce au PEAD (Le Programme européen d'aide aux plus démunis) qui a été menacé, les opérations Cadis et les divers partenariats -- dans l'autre la permanence-accueil. Le Solidaribus, ce n'est pas de l'assistanat. C'est une aide globale en direction des jeunes. Les bénévoles prennent le temps de discuter avec les étudiants, d'étudier leur situation, de les orienter... et pourquoi pas de les entraîner avec eux dans l'aventure du bénévolat. Mais ça, c'est une autre histoire. Et puis, certains mercredis, le Solidaribus est chargé de fournitures scolaires reçues lors de grandes collectes. Un petit plus, pour limiter au maximum les dépenses.

Depuis le premier mercredi du mois, lancement de cette opération inédite à l'Université de Nîmes, plus de 60 étudiants ont fait la démarche de

Les premières courses de Margaux 20 ans et Martial 23 ans au Solidaribus. Photo DR/S.Ma

venir se servir à l'arrière du Solidaribus. Toujours en bande, c'est tout de même plus sympa que seul et peut-être un peu moins honteux. Pour Martial et Margaux, c'est la première fois qu'ils viennent remplir leur panier au Solidaribus. "C'est une prof qui nous a glissé l'idée lors d'un cours. Et c'est vrai que c'est un très bon concept pour aider les jeunes qui, comme moi par exemple, n'ont pas la bourse et se retrouvent tout de même à découvert à la fin du mois, qui commencent à compter les jours à partir du 15 du mois" raconte l'étudiante portant un sac chargé de céréales, de dentifrice, de chocolat et de plats préparés. À Martial de reprendre : "C'est une béquille, c'est sûr que l'on peut pas tenir très longtemps avec une dizaine de produits. Mais ça nous aide surtout pour les produits d'hygiène qui sont chers. Et ça nous permet aussi de prendre des produits qu'on n'achèterait pas forcément si on devait les payer comme du chocolat ou des céréales. On reviendra !"

Stéphanie Marin

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