C'est sur le site internet du Midi Libre et sur celui de France 3 que l'on a pu apprendre que ce vendredi matin, soit le 30 mars, qu'une personne aurait été interpellée à Bagnols-sur-Cèze suite à l'assaut nationale menée dans les milieux dits islamistes radicaux, lancée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et la section antiterroriste (SAT) de la police judiciaire parisienne avec, pour certaines cibles, l'appui de l'unité d'élite de la police nationale, le Raid.

Très tôt ce vendredi matin, les forces de l'ordre se sont déployés à Nantes, dans le quartier toulousain du Mirail, en Ile-de-France, à Marseille, à Lyon, à Nice et donc à Bagnols-sur-Cèze dans le Gard, sur commission rogatoire des juges antiterroristes parisiens Nathalie Poux et Marc Trévidic dans le cadre d'une information judiciaire pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ouverte début mars, selon une source judiciaire. Ainsi, la police a saisi des armes, notamment des kalachnikov et placé en garde à vue 17 personnes.

Parmi les interpellés figure Mohammed Achamlane, leader de Forsane Alizza ("Les Cavaliers de la Fierté"), un groupe salafiste radical dissous en février par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant qui l'accusait de préparer à la lutte armée. Interrogé par l'AFP au moment de la dissolution, Mohammed Achamlane, qui se fait appeler Abou Hamza, avait alors prévenu qu'il n'excluait pas la lutte armée à l'avenir : "C'est possible, si l'islamophobie s'intensifie de jour en jour" peut-on lire sur les deux sites internet.

Ces interpellations interviennent au lendemain de l'inhumation de Merah au cimetière de Cornebarrieu, en banlieue toulousaine, en présence d'une trentaine de jeunes de son quartier et en l'absence de membres de la famille du tueur au scooter.