PORTRAIT DU DIMANCHE : GUY BASTIDE, L'HISTOIRE D'UN PHARMACIEN DEVENU GRAND CHEF D'ENTREPRISE
L'entreprise Bastide fait la fierté du Gard et plus particulièrement de Nîmes Métropole présidée par Jean-Paul Fournier, aussi sénateur-maire de Nîmes. Lundi dernier, soit le 26 mars, le président de l'agglomération accompagné de Franck Proust, vice-président de Nîmes Métropole délégué au Développement économique et de Jacques Becamel, maire de Caissargues et vice-président à l'agglomération chargé de l'agriculture et de la viticulture, s'est offert une visite du siège de la petite entreprise devenue grande sans connaître la crise. Guidés par Guy Bastide, fondateur de la société et Président directeur général et son fils, le directeur général délégué, les élus ont poussé les portes de la société spécialisée dans la fourniture de matériel médical destiné aux soins à domicile, à Caissargues.
Aujourd'hui, l'entreprise Bastide représente 874 (équivalent temps plein) -- dont 172 dans le Gard et 249 en Languedoc-Roussillon -- 79 points de vente (66 agences et 13 franchises) implantés un peu partout dans l'Hexagone ainsi qu'un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros. Une belle entreprise, le fruit de toute une vie, celle de Guy Bastide, 72 ans. "J'ai trois enfants, cette société c'est un peu mon quatrième et c'est celui à qui j'ai consacré le plus de temps" lance le Président directeur général sur le ton de l'humour. Il en rigole aujourd'hui, mais il en a eu du courage et de la patience pour faire de Bastide, le deuxième acteur français du secteur du soin à domicile.
"Avant 1977, j'étais pharmacien. Après une scolarité passée à Rodez dans l'Aveyron, où je suis né d'ailleurs, j'ai intégré la Fac de pharmacie à Montpellier. J'y ai rencontré celle qui deviendra plus tard mon épouse. Une fois nos études finies, nous avons ouvert notre pharmacie, en 1964, à Annonay en Ardèche" raconte-t-il. Ils y resteront jusqu'en 1969, puis ils s'installeront à Marseille, ouvriront une nouvelle pharmacie, près de La Canebière. Décidément, le couple ne tenait pas en place car en 1975, Guy et son épouse s'installent à Nîmes dans un nouveau commerce, toujours une pharmacie, rue Victor Hugo. Entre toutes ces années, le Ruthénois tente sa chance dans d'autres activités, en 1965, il développe un laboratoire d'analyses médicales à Annonay, puis en 1976, à Nîmes, il crée une société de médicaments vétérinaires. Deux créations d'entreprises dont il se séparera à chaque fois.
En 1977, Guy Bastide se lance un nouveau défi sur les terres nîmoises, monter de toute pièce une autre société, cette fois-ci spécialisée dans la fourniture de matériel médical destiné aux soins à domicile à destination des personnes âgées, malades et handicapées. La société vieillissante, l'évolution technologique du matériel de soin qui se miniaturisait, plus fiable, les hôpitaux surchargés... L'idée est bonne à la fois économiquement parlant et sentimentalement aussi. "C'est un peu mon côté Saint-Bernard qui m'a poussé à développer cette entreprise. Vous savez, avant 1977, les gens malades restaient à l'hôpital jusqu'à leur mort. Alors, ce n'est pas que les hôpitaux ne prennent pas bien soin de leurs patients, je n'ai aucun jugement qualitatif à leur égard, mais une personne est tout de même mieux chez elle que dans un lit d'hôpital. Elle a le sentiment d'être plus indépendante. Cette entreprise m'a vraiment donné l'impression d'être utile à quelque chose, de permettre à des gens de rester chez eux s'ils le souhaitent, et ça, ça les rend heureux. Une bonne chose donc pour les patients, mais aussi pour l’État car il faut reconnaître que le maintien à domicile représente une source d'économie pour les pouvoirs publics, la prise en charge journalière étant moins lourde qu'en centre hospitalier."
L'aventure de Guy a commencé avec le CHU de Montpellier qui prescrivait à leurs patients les appareils nécessaires fournis par Bastide pour que le maintien à domicile puisse se faire. "C'était notamment de l'assistance respiratoire." Et puis d'année en année, l'entreprise basée à Nîmes grandi, jusqu'en 1983, où elle se multiplie avec une deuxième agence à Alès, et puis d'autres dans le Gard, dans le Vaucluse, l'Hérault et puis toute la France. Et pour gérer toutes ces agences, Guy Bastide, l'homme qui a commencé seul, jonglant entre le statut de commerciale, de vendeur, comptable, gestionnaire etc, a dû embaucher du personnel qui a immédiatement emboîté le pas du Ruthénois. "Lorsque l'on commence seul, cela vous donne une grande marque de fiabilité vis-à vis de vos collaborateurs car ils savent que ce pour quoi je les ai embauché, je l'ai fait avant eux." Et en 1997, l'entrée en Bourse de la société.
Dans l'organigramme, un nom, enfin un prénom, ne peut échapper à l’œil critique : Vincent Bastide. Le directeur général délégué de la société âgé de 32 ans, n'est autre que l'un des trois enfants de Guy Bastide. Peut-on parler de parachutage ? "That is a very good question ! Vincent a vécu intensément le développement de cette société, il en a vu tous les aspects. Ce qui lui donne une légitimité sur sa connaissance du dossier. Il est entré dans la société après des études de commerce dont une partie effectuées en Angleterre. Et puis, il a gravi les échelons, un à un, d'abord responsable de l'agence à Nîmes, puis au siège. J'ai réellement la chance d'avoir un fils impliqué dans la société. Tant à l'intérieur avec nos collaborateurs qu'à l'extérieur, il est considéré comme un bon dirigeant. Et ce n'est pas évident, car en tant que successeur, il doit prouver plus que quiconque. Et honnêtement, je ne suis pas pour le favoritisme, je ne l'ai jamais été, si son travail n'avait pas été aussi rigoureux qu'il est depuis qu'il est entré dans la société, il aurait dû trouver une nouvelle situation" confie le président directeur général mais aussi le père.
Si pour le moment la fin de d'histoire s'arrête au 1er avril 2012, d'autres chapitres vont bientôt être écrits par le père et le fils, largement aidés par leur équipe de collaborateurs. La société Bastide est déjà très performante dans le domaine du maintien à domicile, de la nutrition, perfusion, stomathérapie, urologie ainsi que dans le domaine respiratoire, mais elle ne compte pas en rester là. Des projets, il y en a. Comme développer encore un peu plus la franchise en France, développer de nouveaux pôles de prestations de service ou encore des projets de croissance externe, comme l'achat d'une société de stomathérapie.
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