Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 24.04.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 157 fois

L'INFO INSOLITE : LES PSEUDOS DE LE PEN ET JOLY SÈMENT LA PANIQUE DANS LES URNES

Eva Joly et Marine Le Pen dans le viseur de deux avocats, l'un Gardois, l'autre Vauclusien. Photo DR/

C'est l'info insolite du jour. Vincent Puech et Tanguy Barthouil, le premier étant un électeur du Gard (Villeneuve-lès-Avignon), le deuxième du Vaucluse (Avignon), ont réclamé auprès du Conseil constitutionnel que "soient retirés les bulletins de vote "Marine Le Pen" et "Éva Joly" et que soient déclarés nuls tous les suffrages exprimés au moyen de ces bulletins de vote." Une réclamation qui se justifierait selon les deux hommes, avocats de profession, par l'utilisation d'une fausse identité de la candidate du Front national et celle d'Europe Écologie-Les Verts.

"Conformément aux dispositions légales, le bulletin de vote ne doit comporter que le nom et le prénom  du candidat" notent Vincent Puech et Tanguy Barthouil, pointant du doigt l'article 1 de la loi du 6 fructidor de l'an II, l'article 88-1 du code électoral et 433-19 du Code pénal, des textes de loi qui pourraient mener les deux candidates devant le Tribunal Correctionnel.

En effet, les noms Marion Anne Perrine Le Pen, au lieu de Marine Le Pen et Gro Eva Farseth au lieu d’Éva Joly, auraient dû être inscrits sur les petits papiers faisant office de bulletins. Un fait qui pour tout un chacun paraît léger, les deux candidates n'ayant pas passé le premier tour. Et pourtant, pour les deux hommes, il n'est pas si "anecdotique" que ce que l'on pourrait penser. Si Marion Le Pen avait accédé au second tour de la Présidentielle, "il est fort probable" que l'argument de "l'identité erroné" aurait été utilisé par ses opposants pour l'écarter de la course à l’Élysée. Et ce détail qui a son importance concerne "tous les élu(e)s en place de la république (et tous les magistrats notamment) qui signent quotidiennement des actes publics (dont font partie les décisions de justice) en usant de nom et/ou prénom(s) ne correspondant pas à ceux de leur état civil" ont précisé les avocats.

"Nous n'avons pas fait cela pour nous opposer à quelque candidat que ce soit, ni pour faire de la publicité à notre cabinet" se justifie Tanguy Barthouil, contacté par téléphone. S'ils ont posé un recours à Villeneuve-lès-Avignon et à Avignon, c'est en quelque sortes pour faire valoir leur droit en tant que citoyens.  "Le Conseil constitutionnel devrait rendre sa décision d'ici la fin de la semaine."

Que François Hollande et Nicolas Sarkozy se rassurent, le premier tour de l'élection présidentielle ne devrait pas être annulé.

Stéphanie Marin

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