Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 31.05.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 120 fois

CCI DE NÎMES : LA CONTRE-ATTAQUE D'HENRY DOUAIS SUITE À L'ANNULATION DES ÉLECTIONS

Bien malin celui qui aurait parié sa chemise sur l'annulation des élections de la CCI de Nîmes. Mardi dernier, soit le 24 avril, lors de l'audience tenue au Tribunal administratif de Nîmes saisi par Éric Giraudier, le Rapporteur public avait rejeté la protestation exprimée par la tête de liste du Medef. Dans les couloirs du Tribunal courait déjà la rumeur du maintien des élections et donc d'Henry Douais (CGPME)à la place de président malgré les accusations de fraudes de la part de son adversaire Éric Giraudier (Medef). Et pourtant, ce vendredi après-midi, le juge du Tribunal administratif de Nîmes s'est prononcé en faveur de l'annulation des élections qui ont eu lieu le 24 et 25 février derniers donnant comme grand gagnant Henry Douais. Le motif principal, "le Tribunal a relevé que deux membres de la liste CGPME ainsi qu’un des soutiens de la tête de liste ont adressé aux électeurs, au début des opérations électorales, des courriels leur proposant de venir récupérer leurs enveloppes de vote afin de les acheminer vers la préfecture et de minimiser ainsi leur perte par les services de La Poste." Un système qui selon le Tribunal ne permettrait pas de "garantir le secret et le caractère personnel du vote, ni d'en assurer la sincérité eu égard aux possibilités de manœuvres qu'elles recèlent."

Un nouveau rebondissement donc. En 2010, les premières élections, remportées par Éric Giraudier, avaient donné lieu à une protestation de la liste de la CGPME, rejetée par un jugement du 4 février 2011. La cour administrative de Marseille, avait annulé ce jugement en décembre 2011, conduisant ainsi à l'organisation d'un nouveau scrutin. Et l'histoire n'est pas finie puisque suite à cette annulation des deuxièmes élections de la CCI (remportées par la liste CGPME), Henry Douais saisira dans les prochains jours "la cour d’appel à l’encontre de cette décision dans l’intérêt des entreprises du territoire pour lesquelles nous sommes au travail depuis le 9 mars et continuerons à travailler avec énergie et confiance" a confié le président toujours en place avant d'ajouter : "Ceux qui passent leur temps et leur énergie à ternir l’image de notre chambre de commerce de Nîmes et de ses élus seraient mieux inspirés d’apporter leur concours au redressement indispensable de notre institution."

"Le seul président légitime"

Eric Giraudier, président de l'agence de développement Invest In Gard. Photo S.Ma

De son côté, Éric Giraudier se satisfait au même titre que les membres de sa liste de la décision du Tribunal administratif de Nîmes, mais réfute la thèse d'un quelconque système de fraude à l'initiative du Medef. "Il ne faut pas oublier que nous avons attaqué, que nous avons saisi le Tribunal pour dénoncer les moyens frauduleux mis en place par la CGPME, dont faire voter les morts, faire de la propagande en dehors de la période de campagne, tenir des propos diffamatoires à mon encontre, révéler à la presse des chiffres faux ainsi qu'envoyer ces mails aux électeurs. Et nous avons exposés ces faits avec des preuves. Eux ont dit que nous avions envoyé des mails sans le pouvoir le prouver. Tous les arguments que nous avons présentés n'ont pas été rejetés et ce même s'il y en a qu'un qui apparaît sur le communiqué du Tribunal administratif." Ainsi, la tête de liste du Medef se dit prêt à affronter un troisième tour des élections, "à ce jour et au vue de ce qui s'est passé, je suis le président qui a le plus de légitimité. Et pour cette troisième élection, il risque d'y avoir des personnes qui étaient là à la deuxième qui devraient être disqualifiées puisque la Préfecture du Gard et nous-mêmes avons porté plainte au pénal pour fraudes."  Mais ça, c'est une autre histoire.

Stéphanie Marin

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