Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 11.05.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 375 fois

CCI DE NÎMES : ÉRIC GIRAUDIER VEUT "TORDRE LE COU AUX FAUSSES RUMEURS"

Éric Giraudier

Entouré de Jean-Marc Roumeas, président du Medef Gard, Philippe Patitucci, président UIMM Gard-Lozère, Philippe Tamaï, président de la Fédération française du bâtiment du Gard, Danièle Paoli et Martine Tibérino, Éric Giraudier est revenu ce vendredi 12 mai sur l'annulation des dernières élections à la CCI de Nîmes, prononcée par le Tribunal Administratif de Nîmes le 27 avril. Alors bien sûr, le candidat élu président de la CCI lors de la première élection -- annulée par décision de la Cour administrative d’appel de Marseille saisie par le candidat CGPME, Henry Douais -- se satisfait de ce jugement. Mais s'il a tenu à rassembler chefs d'entreprise et représentants des médias ce jour, c'est aussi et surtout pour "tordre le cou aux fausses rumeurs colportées par ceux qui tentent de minimiser la portée de ce jugement en ayant recours à des raccourcis ou des amalgames."

En effet, la décision du Tribunal administratif de Nîmes a été motivée par la constatation d'une faute commise par le parti d'Henry Douais : le ramassage de bulletins de vote à domicile. Une faute que le camp CGPME reconnaît tout en pointant du doigt l'autre parti, la liste d’Éric Giraudier, qui aurait usé elle aussi de ce système illégal. Le communiqué de presse signé du Tribunal administratif de Nîmes ne le contredisait pas d'ailleurs. Et c'est là que le bât blesse. "Nous ne pouvons laisser dire que nous avons eu recours aux mêmes procédés. Car même si nous avons envoyé des personnes sur le terrain, leur mission était claire : inciter les entreprises à voter, un point c’est tout. Nous avons toujours insisté sur le fait qu’il était interdit de collecter du matériel de vote. C’est ce qui fait une des grandes différences, entre nous et Henry Douais, entre le légal et l’illégal" précise Éric Giraudier avant d'ajouter : "Nous avons fourni les preuves de la procédure de ramassage de bulletins à domicile mis en place par l'équipe d'Henry Douais, eux nous ont accusé sans avoir de preuves." Quant à la tentation de considérer que ce dernier jugement ramène les deux listes à égalité sur le plan des annulations obtenues, là encore, Éric Giraudier s’inscrit en faux : "Les paramètres sont totalement différents. Rappelons qu’en 2011, le Tribunal administratif de Nîmes avait confirmé le résultat du scrutin en première instance, confortant déjà notre légitimité. Rappelons également que l’annulation prononcée par la Cour d’Appel Administrative de Marseille fin 2011 porte sur un dysfonctionnement postal. Nous n’avons jamais été mis en cause. "

Jean-Marc Roumeas s'est lui aussi exprimé sur les accusations portées par le président de la CCI de Nîmes toujours en poste sur décision de la Préfecture du Gard : "J'ai un réel sentiment de colère. Le gens qui soutiendront Henry Douais seront les ennemis du monde de l'entreprise. Nous allons mener une troisième campagne, pas de gaité de cœur bien sûr, mais on va le faire et on va le (Henry Douais, Ndlr) sortir de la CCI, on va sortir les tricheurs. Les élus actuels n’ont pas les compétences pour suivre les dossiers, tels que le Pôle de Valorisation des Sites Industriels. Nous allons nous faire doubler par d’autres région sur ce thème, et ce sera une catastrophe... Et on se réserve le droit de porter plainte contre Henry Douais pour diffamation."

Des plaintes au pénal...

Une plainte pour diffamation, une de plus portée au pénal par le camp Éric Giraudier à l'encontre de son adversaire, dont une plainte pour "usurpation d'identité" pour avoir "émargé à la place de nombreux électeurs [...] Lorsque l’on accuse quelqu’un, c’est devant la Justice que cela se passe. Accuser sans preuve, et sans dépôt de plainte, ça s’appelle de la calomnie, et c’est intolérable."

Ainsi donc, en marge de cette parenthèse juridique, Éric Giraudier et son équipe se préparent à une troisième campagne qui pourrait démarrer très rapidement si Henry Douais ne confirme pas, avant le 29 mai, sa volonté de saisir "la cour d’appel à l’encontre de cette décision dans l’intérêt des entreprises du territoire pour lesquelles nous sommes au travail depuis le 9 mars et continueront à travailler avec énergie et confiance" avait-il déclaré quelques instants après l'annonce de la décision du Tribunal administratif. Une troisième campagne placée donc sous le signe de l'Union Professionnelle du Gard dont Éric Giraudier annonce la création : "L’UP 30 sera ouverte à la fois aux commerçants, chefs d’entreprises, artisans, mais aussi aux professions libérales et à tous les acteurs de l’économie."

Stéphanie Marin

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