Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 16.05.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 115 fois

JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE L'HOMOPHOBIE : Un Alésien du Comité Idaho France reçu par François Hollande

Alexandre Marcel vice-président du Comité IDAHO-Fance a été reçu le jeudi 10 mai par le président Hollande à son QG. Photo DR/

C'était un rendez-vous prévu de longue date. Un rendez-vous qui a finalement été calé entre l'annonce des résultats de l'élection présidentielle (le 6 mai) et l'investiture du remplaçant socialiste de Nicolas Sarkozy (le 15 mai).  C'est ainsi que le jeudi 10 mai, François Hollande a reçu dans son QG situé avenue de Ségur à Paris, le président du Comité IDAHO-France, Louis-Georges Tin et le vice-président, l'Alésien, Alexandre Marcel, 31 ans. Pour ceux qui ne connaîtraient pas le Comité IDAHO-France, il s'agit d'une organisation non-gouvernementale de lutte contre l'homophobie, le chef d'orchestre la journée mondiale contre l'homophobie entre autres actions nationales et internationales.

Ce jeudi 10 mai, François Hollande, alors tout juste élu Président de la République a tenu à rencontrer les représentants de ce Comité pour leur exprimer son soutien. Et par la même occasion réaffirmer sa position sur le thème du mariage homosexuel. Une position qu'il avait médiatisé tout au long de sa campagne électorale précisant toutefois que le débat ne pourrait être ouvert (s'il était élu président) qu'à partir de 2013, priorité aux questions financières, crise oblige.

Oui mais voilà, un premier pas a été franchi par le Président avec cette première rencontre qui aura duré en tout et pour tout une trentaine de minutes, sur le thème de la lutte contre l'homophobie ainsi que celui des inégalités, se fixant sur le mariage, l'adoption et le don du sang : "Ce que nous voulons, c'est que les personnes homosexuelles aient les mêmes droits que n'importe qui. Il y a trente ans, l'homosexualité était reconnue comme une maladie mentale (elle a été retirée du manuel diagnostique et statistique des maladies mentales en 1985, Ndlr). Aujourd'hui en France, un homosexuel est respecté aux yeux de la loi, on ne pénalise plus l'homosexualité. Mais le couple homosexuel n'est lui pas reconnu" précise Alexandre Marcel. Une reconnaissance qui pourrait voir le jour grâce au dialogue engagé avec le Président de la République ? "Il se sent en tout cas très concerné par le sujet, c'est pour cela qu'il a souhaité nous rencontrer. Il faut bien comprendre qu' accepter le mariage homosexuel, c'est donner des droits et le choix à des personnes qui sont stigmatisées à cause de leur orientation sentimentale et sexuelle. On veut cette égalité des droits, l'homosexualité est légale, le couple homosexuel doit désormais être reconnu par le mariage." Mais aussi par l'ouverture d'un droit à l'adoption qui aujourd'hui n'est possible que dans le cadre d'un célibat. "Une personne homosexuelle célibataire peut adopter, en tout cas dans les textes, après est-ce qu'ils sont appliqués, je ne sais pas. Mais s'il (elle) est en couple et qu'il (elle) décède, son compagnon ou sa compagne n'a aucun droit sur l'enfant et il lui sera retiré. L'enfant dans tout ça perdra ses deux parents. Imaginez le traumatisme, la situation dramatique que cela engendre surtout si l'enfant est placé chez des personnes homophobes."

Un combat international...

Si l'on comprend bien, cette réunion avec les représentants du Comité IDAHO-France et François Hollande n'a abouti à rien de concret. Eh bien si, le chef de l’État s'est engagé "à proposer une résolution à l'ONU sur le thème de la dépénalisation de l'homosexualité. Un engagement pour lequel il souhaiterait pourquoi avoir le soutien du président américain Barack Obama", celui-là même qui s'est prononcé "à titre personnel" favorable au mariage homosexuel. Le timing est bien choisi. "Le président de la République a une fenêtre de tire internationale, il faut l'utiliser pour que l'homosexualité ne soit plus pénalisée dans le monde entier. Près de 80 pays dans le monde condamnent les homosexuels à la prison et sept autres les condamnent à mort. François Hollande est un humaniste et avec sa portée internationale il peut faire que tout ça change" affirme le vice-président Alésien.

Demain soit le jeudi 17 mai aura lieu la dixième édition de la journée internationale de la lutte contre l'homophobie et la transphobie.

Stéphanie Marin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio