C'est un président du Conseil général du Gard heureux qui a tenu à commenter la composition du premier gouvernement du quinquennat de François Hollande élaboré avec Jean-Marc Ayrault, premier ministre. Qu'aurait-on pu attendre d'autre de la part du socialiste, Damien Alary ? Satisfait, il l'est depuis le 6 mai dernier, date à laquelle celui qu'il a accueilli sur le parvis des Arènes de Nîmes, le 5 avril, a été élu président de la République.

Une fois l'euphorie de cette élection présidentielle passée, voilà donc un nouveau petit mot de satisfaction de la part du président du Conseil général du Gard, mais cette fois-ci concernant les nommés du gouvernement Ayrault.  "La composition et la qualité des membres de son gouvernement respectent la parole donnée et donnent forme au changement : une parité de femmes et d’hommes de talent, la jeunesse (sept ministres ont moins de 40 ans, Ndlr), la diversité et l’expérience rassemblées, l’apaisement et la confiance comme ligne de conduite. Avec ses ministres, dont M.Valls, A.Montebourg, A.Vidalies, B.Cazeneuve, G.Pau-Langevin venus chacun récemment dans le Gard, Jean-Marc Ayrault mettra en œuvre, dans un esprit de justice, les priorités du Président : la jeunesse,  et l’emploi d’abord." C'est dit !

Parité et diversité, au delà des efforts menés par Nicolas Sarkozy

Bien sûr, François Hollande et Jean-Marc Ayrault peuvent se féliciter de faire valoir la parité au sein du gouvernement composé de 34 ministres dont 17 femmes. Un meilleur score que Nicolas Sarkozy qui lui avait atteint un quota de 35% de femmes, mais qui avait offert 2007, deux ministères régaliens à des femmes (Rachida Dati au ministère de la Justice et Michèle Alliot-Marie à l'Intérieur) contre un pour François Hollande offert à Christine Taubira, ministre de la Justice.

Quant à la diversité, François Hollande a emboîté le pas de Nicolas Sarkozy qui en 2007 avait nommé au gouvernement trois ministres appartenant aux minorités visibles, Rachida Dati donc, mais aussi Fadela Amara et Rama Yade, créant ainsi l'événement. Le président socialiste emboîte donc le pas du président sortant jusqu'à le dépasser avec quatre membres du gouvernement issus de l'immigration (Najat Vallaud-Belkacem, Kader Arif et Fleur Pellerin, notons que c'est la première fois qu'un ministre d'origine asiatique obtient un poste à l'exécutif) et trois originaires des DOM-TOM (Christiane Taubira, garde des Sceaux, ministre de la Justice et les Guadeloupéens George Pau-Langevin, ministre déléguée auprès du ministre de l'Éducation nationale chargée de la réussite éducative ainsi que Victorin Lurel, ministre des Outre-mers.)