Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 09.06.2012 - tony-duret - 2 min  - vu 174 fois

BEAUCAIRE : 30 mois ferme réclamés pour la mort atroce du petit Kylian, 20 mois

Le Palais de Justice de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Probablement personne à Beaucaire n'a oublié le triste destin de Kylian, un petit ange de 20 mois décédé le 25 octobre 2008. Deux jours plus tôt, à 20h30, la mère de l'enfant, âgée de 22 ans, lui fait prendre son bain sans préalablement plonger sa main dans l'eau pour s'assurer de la température. Erreur tragique. L'eau du bain est à 78°. Le supplice de l'enfant durera deux minutes. Deux minutes insupportables. Deux minutes terrifiantes, ponctuées de cris d'horreur, que les voisins - qui écoutaient pourtant la musique à fond - ont entendu. Très gravement brûlé, au point que la peau de son dos se décolle, l'enfant est transporté à l'hôpital. Plongé dans le coma, il y décédera le 25 octobre 2008.

Ce 8 juin au matin, le tribunal correctionnel de Nîmes est revenu sur ces faits dramatiques. Seulement, aucun des parents de Kylian n'a fait le déplacement pour évoquer les dernières heures et la mémoire de l'enfant. Une absence qui fait très mauvaise impression auprès du tribunal. Car le tribunal avait des questions à poser à la mère de famille, jugée par défaut, pour homicide involontaire.

"On aurait aimé savoir si cet enfant était désiré, si c'était son premier enfant. On aurait aussi aimé savoir pourquoi elle n'a pas pris la moindre précaution pour le bain de son fils alors qu'elle s'était elle-même brûlée à plusieurs reprises", regrette le président Lavielle.

D'autres zones d'ombre évoquées à l'audience restent encore un mystère. Notamment sur le comportement de la mère de famille. Pourquoi a-t-elle refusé une chambre à l'hôpital pour veiller sur son fils ? Pourquoi a-t-elle annoncé la mort de Kylian à ses proches alors qu'il était toujours en vie ? Enfin, pourquoi sa première préoccupation, alors que son fils était entre la vie et la mort, a été de demander à son mari :"Comment on va prendre la douche maintenant ?"

Cette absence de réponses indigne le procureur Emmanuelidis :" J'ai rarement vu d'homicides involontaires si peu involontaires que ça. Je demande une peine de 30 mois avec mandat d'arrêt !". En défense, l'avocat signale au tribunal que sa cliente est "aujourd'hui effondrée". Dommage que personne n'ait pu le constater. Jugement le 2 juillet prochain.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

Tony Duret

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