Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 09.06.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 141 fois

ALÈS : La direction refuse de discuter, les salariés poursuivent leur grève

Le nouveau bâtiment de Crouzet qui sera livré en 2013 et qui pourrait causer la perte d'une trentaine d'employés. Photo DR/

La direction de Crouzet, du groupe Schneider Electric, à Alès, refuse de discuter sur le montant de la hausse des salaires de ses employés. Elle annonce une augmentation de 2,3% alors que la progression de l'activité de l'entreprise serait estimée à 15% minimum. Ainsi, les salariés réclament un minimum d'une augmentation des salaires d'un minimum de 3%. Et ils semblent bien décidé à faire valoir leurs revendications.

Depuis jeudi dernier, soit le 7 juin, les employés alésiens de Crouzet ont planté le piquet de grève devant l'entreprise à l'appel de la CFDT. En cause, une négociation de salaire qui n'aboutit pas, les deux camps restant figés sur leur position. Autre inquiétude, la nouvelle usine. En 2011, le Grand Alès s'engageait dans la construction d'un bâtiment de 4 300m² destiné à être loué à Crouzet pour y installer son centre d’expertise technique européen pour la division moteur du groupe Custom Sensors & Technologies (CST). La livraison n'est prévue que pour 2013, mais déjà les salariés s'inquiètent de voir des emplois disparaître. En effet, l'entreprise actuelle, un bâtiment de quelques 10 000m², accueille 150 personnes, la nouvelle aura une capacité de 120. L'avenir de 30 postes reste en suspend. S'ajoute à cela la délocalisation d'une partie du travail de l'entreprise vers le Maroc. Trop, c'est trop.

Les salariés de Crouzet n'étaient pas seuls dans leur combat. Édouard Chaulet et Jean-Michel Suau, candidats Front de Gauche aux Législatives respectivement sur la 4ème et 5ème circonscriptions du Gard, ont tenu à les soutenir, allant même jusqu'à proposer des solutions : "Vous vous opposez à la perte de 30 emploi d’intérimaires, vous avez parfaitement compris qu’après eux, ce sera vous. Le Front de Gauche propose une loi interdisant les licenciements boursiers c’est à dire quand les entreprises font du profit. C’est le cas de Schneider-Crouzet. Vous vous opposez à la délocalisation de la production et des emplois au maroc. Faudra t-il en venir à la misère marocaine pour réagir. Je suis pour une loi taxant à la frontière les produits obtenus par la sur-exploitation à l’étranger de la main d’œuvre, produits qui font peser une concurrence atroce sur nos industries."

Affaire à suivre...

Stéphanie Marin

Economie

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