Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 09.06.2012 - tony-duret - 2 min  - vu 411 fois

NÎMES : "J'ai confondu un sanglier avec un dobermann", regrette un chasseur

Le Palais de Justice de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le Palais de Justice de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Histoire malheureuse devant le tribunal correctionnel de Nîmes ce vendredi 8 juin. Henri, un retraité de 65 ans, grand amateur de chasse, se retrouve devant la cour à cause de sa passion. Le 20 août dernier, à 7 heures du matin, alors qu’il chasse dans la garrigue nîmoise avec des amis, l’homme entend un bruit suspect dans un fourré. Le retraité s’approche, distingue une « bête noire », « haute sur pattes » et tire en pensant viser un sanglier. Le chasseur s’est trompé : « J’ai confondu un sanglier avec un dobermann ! », s’excuse-t-il devant le tribunal.

Effectivement, le chien appartient à un couple de touristes venu se promener à une heure matinale. Le propriétaire de l’animal, furieux, insulte le chasseur imprudent et l’assomme de coups de poing. Voyant que la situation dégénère, un troisième homme, ami d’Henri et policier dans le civil, intervient pour mettre fin à la bagarre.

Seulement, dans la confusion, un deuxième coup de feu est tiré de l’arme d’Henri et une balle vient se loger, accidentellement, dans la jambe droite du policier. Henri comparaît donc pour avoir tiré sur une cible pas suffisamment identifiée et pour le deuxième coup de feu involontaire sur son ami. A l’audience, les débats tournent essentiellement autour de cette deuxième balle tirée par le chasseur. S’il avait fait les choses dans les règles, Henri aurait dû décharger le canon de son fusil après avoir tiré sa première balle. Malgré ses 50 ans d’ancienneté dont témoigne son permis de chasse, il ne l’a pas fait. « Je n’ai pas déchargé mon arme parce que j’ai eu peur. J’ai perdu mes moyens », explique-t-il.

Son ami policier, victime de la seconde balle, ne lui en veut pas vraiment et concède que l’action s’est déroulée dans un laps de temps très court. Le tribunal s’étonne tout de même que le policier ait, lui, pensé à décharger son arme alors que le retraité ne l’a pas fait. Une fois encore, le policier vole à la rescousse de son ami : « Moi, si j’ai eu le réflexe de décharger mon arme, c’est probablement par rapport à ma profession de policier. » Le tribunal tranchera sur le sort à réserver à cette affaire le 2 juillet prochain.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

Tony Duret

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio