C'est à une grande figure du Chemin-Bas d'Avignon qu'une bande de jeunes gens se sont attaqués samedi en début de soirée, alors que la Fête des quartiers venait à peine de se terminer. Fatima Mansouri, la présidente de quartier du Chemin-Bas d'Avignon a été violemment agressée, avenue de Bir Hakeim, pour avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. "Je faisais demi-tour avec ma voiture lorsque j'ai vu un homme, que je connais bien, demander à des jeunes d'arrêter de faire du bruit, sa femme étant malade" raconte-t-elle.

Croisant le regard de Fatima Mansouri, l'un des jeunes s'est dirigée vers elle et l'aurait pris à partie. "Il m'a traité de vendue à la police, il m'a dit de m'occuper de moi plutôt que de vouloir gérer le quartier." S'en est suivi une pluie de coups "à la tête, aux bras et à l'épaule. Ils étaient plus d'une dizaine contre moi, heureusement, mon frère est intervenue. Lui aussi a été blessé à l’œil, il a reçu un coup de clé." Dans la bagarre, l'un des agresseurs a perdu sa carte vitale, ce qui devrait aider les policiers dans leur enquête suite à la plainte déposée hier, dimanche 17 juin, par Fatima Mansouri.

Depuis ce fameux samedi soir, celle qui a vécu plus de 30 ans au Chemin-Bas d'Avignon ne parvient pas à fermer l’œil de la nuit, tourmenté par la douleur des coups reçus et par la peur de revivre ce "cauchemar." Mais pour autant, et ce malgré le ras-le-bol, Fatima Mansouri ne démissionnera pas de son poste de présidente de Comité de quartier. "Mes amis et résidents du quartiers ne cessent de m’appeler et me demandent de ne pas lâcher le comité. Ce n'est pas mon intention pour le moment, mais j'en appelle au préfet du Gard, Hugues Bousiges pour qu'il intervienne sur ce quartier, ce n'est plus possible de vivre comme ça" lance-t-elle, la voix tremblante, encore submergée par l'émotion.