Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 16.07.2012 - tony-duret - 2 min  - vu 230 fois

TRAVAUX À NÎMES : Tout le monde râle... à la queuleuleu

Il faut prendre son mal en patience quand on emprunte la rue de la République

Des klaxons, des klaxons, toujours des klaxons. Alors que ce soir, ce sont des feux d'artifices qui retentiront dans le ciel nîmois, ce matin, les riverains et piétons de la rue de la République ont eu le droit à un concert de klaxons donné en direct par les automobilistes. Pas très harmonieux et un peu répétitif, on retiendra que le concert était gratuit. C'est déjà ça.

Mais derrière ces coups de klaxon se cache une vraie contestation des automobilistes : celle de circuler difficilement. Car depuis hier, jeudi 12 juillet, la circulation au sud de l'Esplanade est fermée ; le boulevard de Prague est, lui, interdit à la circulation. Tout le trafic se rabat donc sur des voies uniques très vite encombrées. C'est le cas, par exemple, à l'angle de la rue de la République, du boulevard des Arènes et de la rue de la Cité Foulc.

Dans sa Peugeot, un vieil homme et sa femme s'impatientent :"C'est enquiquinant !, proteste l'homme au volant. Pour fermer la route sur 50 mètres, on est obligé de faire un détour de plusieurs kilomètres. Et vu que tout le monde est obligé de faire la même chose, c'est tout de suite le bazar. Il y a intérêt à ce que la vie soit plus belle quand ce sera fini." Derrière lui, dans son coupé sport, un homme se plaint : "Je vais à la gare pour prendre un train qui part dans 30 minutes. En temps normal, c'est bon. Mais là, je suis inquiet. J'aurai mieux fait d'y aller à pied."

Les policiers placés sur la place des arènes pour empêcher les automobilistes de passer n'ont pas un rôle très agréable non plus. L'un d'eux raconte : "Il y a beaucoup de personnes qui tentent de négocier pour passer mais on est intransigeant. Ce sont les consignes. Les gens n'osent quand même pas trop râler devant nous mais on sent bien qu'ils ne sont pas contents."

Une automobiliste tente de soudoyer les policiers. Elle ne passera pas.

Au café des Sports, situé quelques mètres plus loin sur la rue de la République, il n'y a aucun client dans le bar, à midi. "Ça vous étonne ?, lance le serveur, vu que les gens ne peuvent plus se garer dans le centre-ville, ils ne viennent plus. C'est logique. Il n'y a même pas de places de parking à proximité. Les seules places disponibles sont réservées aux livraisons. Ne vous aventurez pas à vous garer là, c'est à la fourrière que vous irez chercher votre voiture." Même son de cloche chez son voisin, le restaurant La Maison, qui n'est pas mieux loti. "Vous voyez le bordel que c'est pour venir !, s'énerve le patron. Moi, en deux ans, j'ai perdu 30% de mon chiffre d'affaires. Donc ça ne m'amuse plus du tout les travaux. Ça, pour nous prendre des patates, il y a du monde. Mais j'en ai marre de la poussière et des bagnoles."

A bord de sa camionnette, sur la rue de République, un homme affiche un large sourire. Plutôt étonnant en comparaison avec les têtes affichées par les autres automobilistes : "Pour moi, tout va bien, je suis arrivé. Je sais que les policiers vont me laisser passer parce que je viens préparer le feu d'artifice de ce soir". Pour lui, le vendredi 13 est vraiment synonyme de chance.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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