Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 21.08.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 912 fois

AVANT-PREMIÈRE : Alexandre Arcady et ses comédiens font leur cinéma à Nîmes

Alexandre Arcady, Nora Arnezeder et Fu'ad Ait Aatou, étaient ce lundi après midi à la Maison de Sophie pour présenter le film "Ce que le jour doit à la nuit" à la presse locale. Photo DR/S.Ma

La passion transforme ses vulgaires séances d'interview en un moment inoubliable. Ce lundi 20 août à Nîmes, Alexandre Arcady, face à la presse locale, en a fait la démonstration. C'est entouré de ses comédiens, Nora Arnezeder, Fu'ad Ait Aatou, Matthieu Boujenah et Vincent Pérez, que le réalisateur a fait un détour par la capitale gardoise pour présenter son dernier film Ce que le jour doit à la nuit. L'adaptation au grand écran du roman de Yasmina Khadra sorti en 2008.

416 pages qui, ligne après ligne, racontent l'histoire d'amour impossible de Jonas (anciennement Younès) et Émilie, le tout au cœur d'un pays qui se déchire pour l'Indépendance : l'Algérie des années 50. "Comme des millions de personnes, j'ai découvert ce roman de plusieurs centaines de pages, cette histoire d'amour magnifique mise en parallèle avec cette autre histoire entre la France et l'Algérie. J'en ai fait un film de 2h37, j'aurais pu en faire un plus long encore car c'est difficile d'adapter au cinéma un roman de plus de 400 pages. Il faut apprendre à contourner, à supprimer des scènes" explique Alexandre Arcady, sans bien sûr, et il en convient, retirer l'essentiel. Ce qui représente près d'un an de travail.

Une année à lire et relire ce roman, jusqu'à en connaître les moindres détails sur les personnages, mais aussi les décors pour finalement offrir aux spectateurs une œuvre "fidèle à l'ensemble du roman. Il ne faut pas trahir l'auteur, ni le lecteur, il faut rester sur le sentiment." Il faut, vous l'aurez compris, s'investir pour donner avec précision ce que le lecteur-spectateur attend jusque dans les arrière-plans. "Ce film, c'est un véritable travail de reconstitution d'un pays qui n'existe plus aujourd'hui, l'Algérie française de 1930 à 1960" précise le réalisateur très enthousiaste. Comme toujours, Vincent Pérez, le comédien qui joue le rôle d'un colon d'origine espagnole très paternaliste, humaniste, ne dira pas le contraire : "Lorsque j'ai rencontré Alexandre Arcady pour ce film, j'ai été marqué par la manière dont il était investi dans cette mission. J'ai senti cette énergie folle, celle-là même qui vous donne confiance."

Un casting étonnant et détonnant

Une fois le roman digéré, il fallait trouver les comédiens. "Pour le personnage d’Émilie, j'ai immédiatement pensé à Nora. Je l'avais vu dans Faubourg 36 (de Christophe Barratier, Ndlr) elle était en harmonie avec le rôle. Pour Younès/Jonas, ça a été ma grande préoccupation car les personnages dans le roman sont tellement bien décrits que je devais être très attentif pour trouver le comédien. En demandant à Fu'ad, je me suis fié à mon instinct et il a su se laisser porter par ce personnage, un taiseux, qui intériorise tout." Entre réalité et fiction, le frontière est mince car en séance d'interview il ne sait pas montré très bavard. "C'est un timide !" intervient Nora Arnezeder pour le défendre, ce qui provoque quelques rires dans l'assemblée.

De gauche à droite : Fu'ad Ait Aatou, Matthieu Boujenah, Vincent Pérez et Nora Arnezeder, les comédiens rieurs du dernier film d'Alexandre Arcady. Photo DR/S.Ma

Et des rires pendant le tournage, il y en a eu, une vraie bande de copains ces gens-là. "Dans ce groupe de jeunes personnes -- les comédiens qui entourent Vincent Pérez ont entre 22 et 36 ans, lui en a 48 ans, mais ne les paraît pas s'il faut le rassurer, Ndlr -- il y avait une très bonne entente sur le plateau comme en dehors. Nous étions très complice, on a vraiment vécu de beaux moments" raconte le comédien.

Une bonne entente qui a parfois agacé le réalisateur, obligé de hausser un peu le ton pour ne pas que son plateau de tournage ne se transforme en cour de récréation. Ils en rient tous aujourd'hui, ouf ! C'est ça la jeunesse. "C'est d'ailleurs un film sur la jeunesse. Une histoire qui raconte une époque à travers la jeunesse par et pour une génération qui n'a pas connu de l'intérieur ce qui a existé" analyse Alexandre Arcady avant de filer fissa avec sa troupe de comédiens direction le Kinépolis pour une rencontre avec le public après la projection en avant-première de Ce que le jour doit à la nuit.

Après la projection en vaant-première de "Ce que le jour doit à la nuit" au Kinépolis de Nîmes ce lundi après-midi, l'équipe du film est allée à la rencontre du public. Photo S.Ma

Ce que le jour doit à la nuit, à découvrir sur les grands écrans à partir du 12 septembre prochain.

Stéphanie Marin

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