L'heure de la rentrée a sonné, Éric Giraudier sort de son silence. Et pour cause, le président de la CCI de Nîmes 2010-2011, a reçu vendredi dernier (7 septembre) un courrier important. Ce dernier spécifiait que l'instruction relative à l'annulation des élections de février dernier sur décision du Tribunal administratif de Nîmes pour "collecte illicite de bulletins de vote" venait d'être close. Il est aussi précisé que la Cour administrative d'appel de Marseille ouvrirait le dossier des deux meilleurs ennemis Éric Giraudier et Henry Douais, actuel président de la chambre consulaire, entre le mois d'octobre et le mois de décembre.

"Cela veut dire que la décision devrait intervenir avant janvier 2013" se satisfait Éric Giraudier. En effet, si cette procédure  suit le même timing que lors de l'annulation des élections 2010, "entre la clôture de l'instruction et la date de l'audience, il s'était écoulé six semaines. Et entre l'audience et l'annonce de la décision de la Cour administrative d’appel de Marseille, une dizaine de jours." Un délai très court donc qui convient parfaitement à l'ex-président toujours à la conquête de cette CCI de Nîmes : "Aujourd'hui la CCI et tous ses dossiers structurants, sont au point mort. J'en veux pour exemple le pôle régional de revalorisation des sites industriels dans le Gard qui est à l'abandon."

Autre exemple, les Assises du commerce. "Les commerçants rencontrent de grandes difficultés. Elles permettaient d'évaluer ces difficultés afin de pouvoir trouver une solution avant d'agir. La seule chose qui est faite à présent, c'est une grande campagne de communication, de belles paroles pour aucun acte. Et puis, il faut souligner que la CCI de Nîmes a totalement déserté la Feria de Nîmes. Pour les Vendanges, elle ne propose aucune opération pour les entreprises, aucune action, rien, alors que c'est une opportunité extraordinaire à ne pas manquer" insiste Éric Giraudier qui pointe du doigt l'audace d'Henry Douais qui n'hésiterait pas à tirer la couverture à lui sur "certains dossiers qui ont été traités avant sa mise en place à la CCI : la convention CCI de Nîmes-Nîmes Métropole ou l’extension du CFA de Marguerittes pour la création d’un pôle d’excellence (restauration/hôtellerie)."

La création d'une liste unique, le projet n'est pas abandonné

Il l'avait déjà annoncé il y a quelques mois, Éric Giraudier est pour la formation d'une liste unique, si bien entendu la Cour administrative  d'appel de Marseille lui donne raison. "Voter une troisième fois serait une aberration totale. C'est une véritable perte de temps pour tout le monde. D'ailleurs, dès la première annulation des élections de la CCI, nous avions proposé la création d'une liste unique. Alors, pourquoi en sommes-nous là, parce qu'il y a des personnes qui veulent créer des divergences artificielles."

Cette liste unique, sur laquelle on aurait de grandes chances de trouver en tête l'ancien président - on s'en doute bien - pourrait rassembler les deux camps pour l'intérêt général et le développement économique du territoire. Reste à entamer les négociations ou à repartir pour un troisième tour devant les urnes !

Stéphanie MARIN

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