LE PORTRAIT DU DIMANCHE : La Nîmoise Nicole Bousquet expose ses toiles à ArtNîm
Assise derrière son petit bureau blanc, entre deux galeries, Nicole Bousquet observe les curieux qui visitent son stand. Certains s’attardent longuement sur un grand portrait de Léo Ferré, d’autres sur celui de Béatrice Dalle cachant ses seins avec ses mains. « Je suis une autodidacte, explique Nicole, je n’ai pas fait d’école comme les beaux-arts, par exemple ». Non, cette quadragénaire s’est lancée dans la peinture seule, à l’âge de 8 ans. Et il faut dire qu’elle s’en sort plutôt pas mal. La preuve : ses toiles voyagent à travers l’Europe. « Elles voyagent plus que moi d’ailleurs », plaisante l’artiste. Comme son tableau « Nimeño » qui se trouve en Espagne en ce moment dans le cadre de l’exposition Toréador, mise en place par Patrick Siméon à l’Impérator.
Cette artiste nîmoise partage sa galerie avec un autre peintre Benoit Bay, le dessinateur Eddie Pons et le sculpteur Denis Vingtdeux. C’est la première fois que Nicole participe à ArtNîm : « C’est vrai que c’est une chance d’être vu par plus de monde. Mais quand j’entends mes voisins, qui eux viennent depuis plusieurs années, il paraît que cette année il n’y a pas trop de monde. Les temps sont durs. Les gens font attention à ce qu’ils dépensent et l’art entre dans les choses futiles ». Depuis l’ouverture du salon, jeudi, Nicole Bousquet a eu quelques options prises sur ses tableaux qui coûtent entre 400 et 2 500 euros en fonction de leur taille. Pour s’en sortir, l’artiste travaille à côté en tant qu’infographiste : « ça reste dans l’image » et multiplie les expositions : « L’an dernier, j’étais à Saint Rémy de Provence. D’ici la fin de l’année, je devrais exposer à Nîmes mais j’attends que ce soit sûr pour en parler », confie-t-elle, prudente.
Techniquement, pour les connaisseurs, l’artiste fait de la peinture acrylique sur toile et papier Japon. « Je peins assez vite en général. On peut dire que je peux passer une journée sur un tableau si l’idée est bien précise dans ma tête ou un mois pour un autre ». Et pour voir le résultat de ce travail, il suffit de se rendre au salon ArtNîm qui ferme ses portes lundi ou sur le site Plein Œil (suivre ce lien) qui permet de suivre l’actualité de l’art et des artistes contemporains du sud de la France.
Un qui n’est pas du sud de la France, c’est ce galeriste japonais, présent en plein cœur d’ArtNîm. L’homme est venu spécialement d’Osaka pour l’exposition ! Dans un français approximatif, il se réjouit : « C’est la septième fois que je viens parce que c’est un bon salon à Nîmes ». Ou comment résumer une exposition en une simple phrase.
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com
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