Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 01.10.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 597 fois

ALÈS En colère, les parents d'élèves occupent l'école Leprince-Ringuet

Les parents d'élèves affichent leur colère à l'entrée de l'école Louis Leprince-Ringuet à Alès. Photo DR/C.M

Depuis vendredi dernier, les parents d'élèves empêchent les enseignants de l'école Leprince-Ringuet à Alès de faire classe.

En colère, les parents d'élèves de l'école primaire Louis Leprince-Ringuet (route de la royale ) à Alès, le sont depuis janvier. Au moment même où ils apprenaient qu'une classe fermerait. Malgré leur combat acharné et des rendez-vous avec Chantal Bompard, inspectrice d’académie d’Alès, aucune réouverture n'a été possible, les effectifs étant trop faibles, avec en moyenne 24,25 élèves par classe.

Ce n'est qu'une moyenne car une classe double CM1-CM2 compte sur ses bancs 28 bambins. Une surcharge difficile à gérer pour l'enseignant. Suite à un petit coup de pression de la part de Jean-Michel Suau, vice-président du Conseil général du Gard délégué à l’Action sociale et Nelly Frontanau, conseillère régionale du Languedoc-Roussillon, l'inspectrice avait alors décidé d'attacher une enseignante de plus à l'équipe pédagogique qui a intégré la classe double. Arrivé mardi dernier, soit le 25 septembre, le renfort a dû plier bagage dès le vendredi pour prendre un poste à Nîmes, ordre de l'Inspection académique. "Elle devait rester jusqu'au mois de novembre et à peine une semaine après son arrivée elle doit repartir laissant en suspens tous les projets pédagogiques qui étaient programmés comme les déplacements à la médiathèque, à la piscine ou à l'école du cirque" s'emporte Maryse Gallien, parent d'élève "en colère."

Reçus par l'inspectrice vendredi (28 septembre) au matin, les parents d'élèves ont ainsi appris la mauvaise nouvelle. Ni une, ni deux, se retroussant les manches, ils ont décidé d'occuper l'école Leprince-Ringuet "parce que 28 élèves dans une classe, c'est beaucoup trop lourd, si un élève est en difficulté, il est impossible de l'aider." Ce lundi matin encore, dès 8h30, ils empêchaient les enseignants de faire classe "et cela jusqu'à nouvel ordre."

L'Inspectrice s'oppose à une réouverture de poste

Et le mouvement se poursuivra demain, mardi 2 octobre, dès 8 heures. Reçus à nouveau par Chantal Bompard cet après-midi, les parents d'élèves n'ont pas obtenu la réponse qu'ils attendaient soit la réouverture d'un poste pour épauler l'enseignant titulaire de la classe double. Jean-Pierre Toulouse, parent d'élève et ancien directeur de cette école primaire participait à cette réunion qui a duré 1h30 : "Elle ne trouve pas pertinent de rouvrir un poste précisant qu'avec 28 élèves, une classe pouvait fonctionner.  Elle ne veut pas entendre nos craintes ignorant la situation de cette école qui est abandonnée de tous." L'inspectrice aurait même tenté de se décharger précisant qu'elle n'était "qu'un relais dans cette histoire." "Si elle n'est qu'un relais nous demandons au grand patron -- le directeur académique, Jean Guttierrez, NDLR -- de nous recevoir dans son bureau ou de venir à l'école pour qu'il se rende bien compte des difficultés que nous avons" glisse Jean-Pierre Toulouse. Le message est passé.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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