Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 05.10.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 199 fois

VISITE Saint-Gilles a sept ans et 21,3 millions d'euros pour faire peau neuve

Alain Gaido, le maire de Saint-Gilles a guidé Pierre Sallenave, directeur de l'ANRU et Hugues Bousiges, le préfet du Gard sur les traces dégradées de sa commune. Photo DR/S.Ma

"Saint-Gilles est une ville en partie remarquable et en partie pourrie" Les mots du maire de la commune, Alain Gaido, peuvent prêter à sourire est pourtant. Quand certaines bâtisses laissent apercevoir leurs belles pierres fraîchement nettoyées, d'autres dévoilent un crépi défraîchi et des fenêtres aux volets en bois rongés par l'humidité. Force est d'admettre ce constat. Mais que les 15 000 âmes de la commune se rassurent, d'ici 2019, toutes ces imperfections seront gommées. Par quel miracle ? Grâce au programme national de rénovation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD).

Ces habitations et commerces défraîchis feront bientôt peau neuve. Photo DR/S.Ma

Le 23 février dernier, le comité d'engagement de l'Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) dirigée par Pierre Sallenave a donné son feu vert à ce projet d'un montant de 21,3 millions d'euros soutenus par l’État (1,7M€), la Ville de Saint-Gilles (5,8M€), Nîmes Métropole (1,8M€) et le Conseil général du Gard (900 000€). L'ANRU y consacrera 5,3M€ et l'Agence nationale de l'habitat 2,3M€. Restera 3,4M€ à la charge de propriétaires privés. "Au delà des chiffres, il s'agit d'intervenir avec et pour les habitants. Car l'objectif, que nous devons mener avec ambition, est qu'en 2019, ces habitants viennent nous voir et nous disent : "Vous ne vous êtes pas moqués de nous." Car j'ai la conviction que ce que nous faisons est utile" a précisé Pierre Sallenave au terme de la visite du centre ancien de Saint-Gilles.

Concrètement, ce projet officialisé ce vendredi 5 octobre à l'occasion de la signature du PNRQAD par tous les acteurs cités quelques lignes auparavant, portera sur la réhabilitation de 82 logements dont 57 logements sociaux, sur l'aménagement et l'équipement du cœur de ville pour redonner du souffle à l'activité touristique et aux commerces. Ainsi que sur l'aide au relogement des familles vivant dans des habitats vétustes. Une partie des 21,3M€, puisqu'il faut reparler chiffre, sera dédiée aux aides financières octroyées aux propriétaires souhaitant améliorer leur habitation. "Saint-Gilles, seule commune de l'agglomération à être inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco (pour son Abbatiale du XIIe siècle, NDLR) mérite de faire partie de ce programme de rénovation, nous nous sommes d'ailleurs battus pour, se satisfait Jean-Paul Fournier, président de Nîmes Métropole. Cela permettra de revitaliser la commune, deuxième de l'agglomération et de façonner une nouvelle image de la cité qui a un fort potentiel touristique." L'enjeu économique ne peut être mis au placard.

Pierre Sallenave a signé aux côtés du président de Nîmes Métropole, du maire de Saint-Gilles, du vice-président du Conseil général du Gard et du préfet du Gard, le PNRQAD. Photo DR/S.Ma

Denis Bouad, vice-président du Conseil général du Gard et Hugues Bousiges, préfet du Gard ont eux orienté leur discours sur la réintroduction de la mixité sociale dans ce centre ancien qui a été déserté dans les années 1970 par les classes moyennes et supérieures. Conséquence de l'exode urbaine. "D'année en année, notre centre ville s'est paupérisé. Avec les travaux qui vont s'engager grâce à ce programme, toutes les populations vont pouvoir se retrouver dans le centre et créer ainsi une mixité" confirme le maire de Saint-Gilles.

Résultat en 2019 ! Affaire à suivre...

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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