Mai 2012. Les policiers de la Sûreté départementale du Gard mettent la main sur un trafiquant de stupéfiant. Lors de son interpellation à Nîmes, l'individu avait dans ses poches 40 grammes d'héroïne. Il est mis en examen puis écroué dans la foulée. Une bonne prise pour les policiers mais l'enquête se poursuit pour identifier le fournisseur de ce trafiquant.

Six mois plus tard, au fil des investigations, des écoutes téléphoniques et des recoupements d'informations, les enquêteurs tiennent une piste solide : un transporteur routier de 38 ans, installé tout près de Perpignan (Pyrénées-Orientales), serait à l'origine de ce trafic de stupéfiants qui s'étendrait jusque dans le Gard. "Dans la nuit de jeudi 4 octobre à vendredi 5 octobre, informés que cet individu revenait d'un voyage en Espagne, les policiers ont mis en place un dispositif important près de Perpignan dans le cadre d'une commission rogatoire" raconte le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, accompagné de Gil Andreau, le Directeur départemental de la sécurité publique du Gard.

Le trentenaire et son épouse, parents de deux enfants, à bord d'une voiture de location, une Golf 6, ont été interpellés cette même nuit par les policiers. Et quelle ne fut pas leur surprise de découvrir dans le coffre du véhicule quelques 120 kilos de résine de cannabis conditionnés dans quatre ballots, à peine dissimulés, le tout pour un montant de "près de 600 000€" a-t-on appris d'une source proche de l'enquête. Pris en flagrant délit, le couple n'avait d'autre choix que de reconnaître les faits. Placés en garde à vue, les deux trentenaires ont été déférés hier, mardi 9 octobre, au palais de justice à Nîmes. Elle, sans emploi, a été placée sous contrôle judiciaire, lui, a été écroué pour "détention, transport, importation et cession de stupéfiants" a précisé le procureur. Et l'enquête ne s'arrête pas là puisqu'il s'agit à présent de trouver d'éventuels complices au trafiquant qui a, par ailleurs, reconnu avoir effectué un autre convoi "de moindre quantité" : 60 kilos. Reste aussi à savoir jusqu'où cette drogue devait être acheminée.

En attendant de voir l'enquête évoluer un peu plus, Gil Andreau a tenu à souligner qu'il s'agissait "d'une saisie record de la Sûreté départementale du Gard." Le précédent record était établi à 90 kilos de résine de cannabis saisis en 2002.

Stéphanie MARIN

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