Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 12.10.2012 - tony-duret - 2 min  - vu 329 fois

PONT-SAINT-ESPRIT : Bilan de mi-mandat avec le maire Roger Castillon

Roger Castillon, maire de Pont-Saint-Esprit. Crédit photo : Objectif Gard

Arrivé à la mairie de Pont-Saint-Esprit le 4 février 2011, Roger Castillon est aujourd’hui à la moitié de son mandat, les prochaines municipales devant se tenir en début d’année 2014. A cette occasion, Objectif Gard a voulu faire un premier bilan avec l’élu de gauche, arrivé dans une ville difficile, où l’état des finances était catastrophique, où de vives tensions obligeaient les CRS à intervenir à la sortie du conseil municipal. Roger Castillon se souvient…

Objectif Gard : Passez-moi l’expression, mais il fallait être fou pour se présenter à cette élection en 2011 ?

Roger Castillon : Non, bien au contraire. En 2011, j’avais une parfaite connaissance de la situation dramatique dans laquelle on se trouvait parce que j’étais au conseil municipal, dans l’opposition, depuis 2005. D’ailleurs, sans ça, je n’y serai peut-être pas allé. Je savais qu’il fallait agir tout de suite. On n’avait pas de temps à perdre.

OG : Vous parlez d’une situation dramatique. Concrètement, ça veut dire quoi ?

RC : Ca veut dire 22 millions d’euros de dette et 5 à 6 millions d’impayés.

OG : C’est beaucoup !

RC : Oui, on peut dire qu’on n’était pas très bien sur un plan financier.

OG : Alors, comment fait-on pour retrouver l’équilibre ?

RC : En premier lieu, il faut comprendre ce qui ne va pas. J’ai fait plusieurs constats. La ville était dans un état d’abandon important. Il n’y avait plus aucun investissement depuis plusieurs années. Il fallait réorganiser le fonctionnement des services de la mairie. Le Plan Local d’Urbanisme – PLU – avait été lancé par mon prédécesseur en 2007-2008 mais il était resté en plan jusqu’en 2011. C’était l’un des dossiers prioritaires. Enfin, je me suis très vite aperçu que notre commune était isolée. On ne dialoguait quasiment plus avec la Région ou le Conseil Général.

OG : Après le constat, l’action…

RC : Exactement. Notre première règle a été de ne plus emprunter. On a également écouté les spiripontains qui étaient écrasés d’impôts. Tous les ans, depuis 2011 et certainement jusqu’à 2014, mes concitoyens verront leur feuille d’impôt baisser. Normalement, sauf catastrophe, on devrait retrouver l’équilibre en 2014. On s’est ensuite attaqué au problème des employés municipaux.

OG : Quel était-il ?

RC : On en avait beaucoup trop. Pour vous donner une idée, en 2008, ils étaient 450. Ce qui est considérable pour une ville comme Pont-Saint-Esprit. Aujourd’hui, avec les CDD qui n’ont pas été reconduits, les départs naturels, les mutations (…), nous sommes 247.

OG : Quels sont vos projets pour les deux ans à venir ?

RC : J’en ai plusieurs. J’aimerais que les investissements se réalisent, que l’on trouve une solution pour le Champ de Mars et l’Hôtel Dieu. Il faudrait doter la ville d’un patrimoine foncier pour accueillir un nouveau collège.

OG : Et vous ne nous parlez pas de tourisme ?

RC : J’allais y venir. On souhaite, petit à petit, une rénovation du patrimoine parce que c’est un véritable atout de la ville. Il faut que notre avenir touristique soit garanti comme la ville d’Uzès par exemple.

OG : D’autres projets ?

RC : Il faudrait une nouvelle station d’épuration. Enfin, j’y tiens, j’aimerais que le PLU soit approuvé d’ici la fin de l’année 2013. Ca nous permettrait de préparer l’avenir.

OG : Justement, l’avenir de Pont-Saint-Esprit, il se fera avec vous ? En clair, est ce que vous vous présenterez à nouveau en 2014 ?

RC : Pour le moment, je fais mon travail. Pour le reste, on verra en temps et en heure…

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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