Henry Douais, le président de la CCI de Nîmes, est en colère et ne s’en cache pas. La raison ? Elle est arrivée un beau matin, dans sa boite aux lettres, sous la forme d’un prospectus. Il émanait du magasin Vet’Affaires, une boutique hard-discount de la ville active qui propose des vêtements pour femmes et bébés. Sur cette publicité où l’on voit une jeune femme mettre en avant des ballerines et un jean couleur, on découvre une phrase : « Quand je pense que certaines vont encore dans les boutiques du centre ville ! »

Un texte qui n’a pas plu, mais alors pas du tout, au président de la CCI qui a vivement réagit en écrivant une lettre au PDG de l’enseigne. Dans celle-ci, Henry Douais fait savoir qu’il n’apprécie guère l’opposition entre les commerçants. « Cette publicité est irresponsable », écrit-il. « Le commerce de centre-ville est aussi légitime que le commerce de périphérie et les opposer ne peut faire que des perdants », ajoute-t-il. Il souhaite enfin à Rémy Lesguer, le Président de Vet’Affaires qu’il trouve, à l’avenir, « des arguments publicitaires plus valorisants pour le commerce en général ». Et si le magasin ne fait pas dans les costards, ce n’est pas bien grave, le président de la CCI se charge de leur en tailler un. Comme quoi, on est polyvalent à la CCI.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com