Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 18.10.2012 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 725 fois

FRANCE-ALGÉRIE : Ces Nîmois qui veulent la "reconnaissance d'un crime d'état"

Hier soir, une vingtaine de militants associatifs, d'algériens et de franco-algériens, s'étaient réunis devant le palais de justice de Nîmes. Un rassemblement pour commémorer "la mort des Algériens tués par la police française en 1961", au moment où la guerre, entre Paris et Alger, battait son plein.

Une minute de silence… Et quelques mots prononcés en mémoire des Algériens tués le 17 octobre 1961. "La France compte officiellement 4 morts, Benjamin Stora en rescense 4000", déclare Mehrez Tria, vice-président de l'association ALR (Algériens Languedoc-Roussillon). Le consul adjoint de Montpellier, Youcef Bouarrou, pour sa part, reconnait "600 morts".

Une pagaille de chiffres, mais une émotion commune témoignant du douloureux passé entre Alger et Paris. En 1961, la guerre d'Algérie battait son plein avec d'un coté le FNL (Front de Libération National) qui réclamait l'indépendance de l'Algérie et la puissance coloniale, qui voulait garder "ses terres", sous la pression de ce que l'on appellera plus tard, les pieds-noirs.

Après notamment les attentats et autres actions du FLN, "le gouvernement français avait institué un couvre-feu, uniquement pour les Algériens en France. Les algériens (NDLR : Fédération Française du FLN) ont alors décidé de manifester pacifiquement en organisant une marche. Et les policiers les ont jeté dans la Seine", explique rempli d'émotions, Mehrez Tria.

60.000 Algériens recensés par le consulat.

"Un tragédie", pour la communauté algérienne de France et de Nîmes. Notre ville compte "60.000 franco-algériens ou algérien inscrits au consulat", affirme Youcef Bouarrou. C'est donc s'en compter ceux qui ne se sont pas fait connaître auprès de l'instance diplomatique.

"L'année dernière, François Hollande et Bertrand Delanoë étaient avec nous pour la commémoration… Aujourd'hui nous demandons que ce crime soit reconnu comme crime d'État", conclut le responsable associatif.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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