Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 19.10.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 125 fois

NÎMES "Moi, Carvage" se joue à l'Odéon jusqu'à samedi

Adapté de la biographie romancée de l’académicien, Dominique Fernandez, par Cesare Capitani, “Moi, Caravage”, est un récit à la première personne, un fascinant autoportrait en clair obscur du génie et de l’homme torturé que fut Michelangelo Merisi surnommé Caravaggio, du nom de la ville où il naît en 1571. A ses débuts, en quelques tableaux d’une puissance et d’un érotisme jamais vu, il révolutionne la peinture. Avec le réalisme, la cruauté et le clair-obscur dont il est le maître il bouscule trois cents ans de tradition artistique.

Rebelle à toute forme d’autorité, Le Caravage a souvent eu affaire à la justice et a connu plusieurs fois la prison. Il fréquente prostituées et voyous qu’il prend pour modèles et amants. Aussi habile à l’épée que virtuose du pinceau, il aime se battre… Il tuera même, un certain Tommasoni. Le 18 juillet 1610, Michelangelo Merisi meurt, assassiné sur une plage déserte. Il a trente neuf ans. Cheveux en bataille, barbu, pieds nus, le comédien donne corps avec puissance et sensualité à ce rebelle, cet homme de passion ; mais surtout il fait revivre l’artiste qui a su imposer son art malgré la censure et les poursuites de l’Inquisition.

Un plateau en clair-obscur

Épurée, belle et efficace, telle est la mise en scène de Stanislas Grassian. Il a placé cette confession palpitante sous le signe du double et il la ponctue, comme dans un rêve éveillé, par les chants à capella de Laetitia Favart, des airs déchirants, notamment de Monteverdi ou Caccini. Un jeu savant de lumières de Bernard Martinelli, quelques bougies posées sur le plateau, des boîtes noies font vibrer les “clairs” et les “obscurs”, créent des atmosphères crépusculaires ; les ombres et de beaux blancs, sculptent les corps, cisèlent les silhouettes… Troublantes, certaines images théâtrales, paraissent tirées de l’oeuvre du peintre. Moments magiques où les souff les sont suspendus…

Vendredi 19 (20h) et samedi 20 octobre (19h) au Théâtre de l'Odéon à Nîmes - Tarifs : 19€/10€/6,50€ - 04 66 67 63 03.

Toutes les sorties du week-end du 20 et 21 octobre 2012 dans le Gard ICI

Stéphanie Marin

Nîmes

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio