Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 21.10.2012 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 196 fois

NÎMES : Salon de l'immobilier, le casse-tête de l'accession à la propriété pour Christelle et Fabrice!

Une France de propriétaires ? Ce n'est pas pour maintenant... Seulement 57% de la population détient son logement. En cause : la flambée du foncier, les difficultés de financement, et les contraintes administratives d'occupation des sols... 

"Regardez les couples qui viennent dans ce salon ! Il y a quelques années, c'étaient des jeunes… Aujourd'hui vous voyez des enfants ?! Ce sont surtout des personnes plus âgées qui effectuent des transactions : ventes ou rachats… ", constate Philippe Gilquin, directeur du parc des expositions de Nîmes. Dans ses années phares, ce salon de trois jours pouvait compter  jusqu'à 15.000 visiteurs! Aujourd'hui il n'en accueille pas plus de 3000. "Un bon chiffre", néanmoins "au vue de la conjoncture actuelle avec la crise", reconnait le responsable.

Dans les allées du salon, Fabrice et Christelle, trentenaires, se renseignent auprès de différents exposants. Bébé dans les bras, ils aimerait bien acquérir un terrain pour faire construire ou acheter une maison. Mais pas facile : "les prix sont très chers". Le leitmotiv de la classe moyenne, dont les membres sont désireux d'investir dans la pierre !

Selon l'Insee, les prix de l'immobilier ont explosé : + 141% entre 1998 et 2010. Pour la période 2009/2010, le ministère du logement a montré que le prix au mètre carré des terrains à bâtir en France avait augmenté de 4,3 % ! Une flambée qui laisse de côté le rêve d'une "France de propriétaires". L'hexagone compte "57% de propriétaires, un faible taux si on le compare à celui des autres pays européens", relève Frédéric Garnier, directeur de l'observatoire de l'immobilier du Gard.

Crédit, COS et manque de confiance ! 

Pas facile pour notre couple gardois qui gagne pourtant, à eux deux, 4000 euros par mois. "Nous pouvons faire un crédit. Mais nous ne voulons nous endetter sur 30 ou 40 ans… Cela impliquerait que les remboursements mensuels soient élevés. Il va falloir se priver, ne plus partir en vacances… Nous on veut continuer de vivre ! ", lance le père.

Si Christelle et Fabrice peuvent accéder facilement à un crédit, ce n'est pas le cas de tout le monde… "Les banques ne font plus confiance. Regardez, aujourd'hui dans le salon il n'y a que la banque postale. Avant, il y avait toutes les autres banques…", rajoute Frédéric Garnier. Pour accéder à un crédit immobilier, les acheteurs doivent apporter au minimum 10% de la somme. "Et encore, parfois c'est bien plus. Les banques n'ont plus confiance, et avec la crise, ça n'a rien arrangé".

Autre frein à l'accession : les règles de constructions "extrêmement complexes", qui  alourdissent le coût de la bâtisse. Pour exemple, le COS (Coefficient d'occupation des sols), détermine la quantité maximale de construction sur une propriété foncière, en fonction sa superficie. Si vous achetez un terrain de 1000 m2, vous aurez très peu d'invaginants en matière d'espace à occuper… Mais pour un terrain de 100 m2, il va falloir se serrer !

Enfin, certaines conditions esthétiques s'imposent, selon les critères des résidences environnantes. La fantaisie du nid familiale va devoir attendre… Et certains locataires aussi !

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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