Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 25.10.2012 - stephanie-marin - 2 min  - vu 401 fois

NÎMES Inquiets pour leur avenir, les journalistes de France 3 Pays Gardois mènent la fronde

Photo DR/S.Ma

Les journalistes de France 3 Pays Gardois mènent la fronde. Ce jeudi 25 octobre s'est engagé dans leur local planté 1, rue du Colisée à Nîmes, un "brainstorming" exceptionnel. Il ne s'agissait pas là de définir les sujets à réaliser pour le journal de 19h15, mais tout au contraire d'organiser le mouvement de grève illimité lancé ce jour les syndicats CGT et FO. 

Difficultés financières obligent, la direction de France Télévision a pris la décision de fermer les locales du Pôle Sud-Ouest de France 3 (Perpignan et Nîmes) pour les vacances de la Toussaint et de Noël. Soit trois semaines en tout lors desquelles les 35 à 50 000 téléspectateurs gardois n'auront pas droit à leurs 7 minutes d'infos locales.

Une mesure exceptionnelle qui cependant laisse présager le pire : "Ces vacances forcées font partie des mesures économiques pour terminer 2012 à l'équilibre. La baisse des recettes publicitaires (fortement impactées par la suppression de la publicité après 20h sur les chaînes publiques, Ndlr), de fortes dépenses liées aux activités, un reversement de la redevance insuffisant pour couvrir les besoins de la chaîne etc. Rien ne laisse à penser que 2013 sera une année plus facile. D'ailleurs, on prévoit un budget en baisse de 2 à 3%" précise Éric Felix, rédacteur en chef de France 3 Pays Gardois.

Le tableau est noir. D'autant que l’État risque de vouloir grappiller encore quelques (milliers) d'euros lors du lancement des négociations avec France Télévisions pour le contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens : "Si l’État décide de réduire les moyens financiers, les objectifs seront eux aussi revus à la baisse." S'ajoute un plan national de réduction des effectifs sur cinq ans (2012 à 2017). Il était question du non-remplacement de 500 postes, mais il semblerait que ce chiffre soit réévalué à la hausse.  "Ce sont les locales qui vont être impactées par toutes ces mesures. Notre avenir est vraiment incertain" s'inquiète le rédacteur en chef qui a ainsi mis en place un plan d'actions avec ses journalistes pour manifester leur colère. "Il n'y aura pas de diffusion de la locale de Nîmes ni aujourd'hui, ni demain !"

S.Ma

Stéphanie Marin

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