Après un petit tour à Montpellier, Hugo Gelin, le réalisateur, et ses deux comédiens, Nicolas Duvauchelle et François-Xavier Demaison se sont rendus, en coup de vent, sur les terres nîmoises pour présenter le film Comme des Frères. Au lendemain de l'avant-première projetée au Kinepolis de Nîmes, la petite équipe de choc a donné rendez-vous à la presse dans les salons de l'Hôtel l'Impérator. Rencontre avant qu'ils ne reprennent la route direction Lyon.

C'est avec les yeux encore gonflés par la fatigue que le trio s'est prêté au jeu de l'interview, séance promo oblige. L'occasion pour le réalisateur, le plus réveillé ou le plus bavard en tout cas, de raconter cette aventure cinématographique qui aura duré plus de trois ans, écriture de scénario compris. "J'ai voulu écrire une histoire d'amitié transgénérationnelle, ce qui n'a jamais été fait jusqu'à présent et pourtant, c'est un sujet très contemporain. Moi-même, j'ai 32 ans et j'ai des amis qui ont 20 ans et d'autres 40 ans." Les rôles sont ainsi distribués : Maxime, le naïf, la vingtaine, alias Pierre Niney, Élie, le pro de la dérision, interprété par Nicolas Duvauchelle et Boris (François-Xavier Demaison) le quadra plein aux as, mais complètement paumé. "Restait ensuite à trouver un lien entre ces trois personnages." Ce lien entre les trois hommes est incarné par Mélanie Thierry alias Charlie avec qui ils entretiennent une relation amour-amitié. "Et j'ai eu envie de parler du deuil, de donner du fond à cette histoire d'amitié qui va naître au cours d'un road trip." Atteinte d'un cancer, la jeune femme décède, laissant un grand vide dans la vie de Maxime, Élie et Boris qui décident toutefois de faire ce voyage jusqu'en Corse prévu de longue date. Une forme de voyage initiatique sur les routes du Sud de la France "où ces trois personnages grandissent, deviennent adulte et ce grâce à Charlie" précise François-Xavier Demaison.

Une comédie tragique

Si le thème de la mort est omniprésent dans ce film il n'en reste pas moins une comédie dans laquelle on se marre beaucoup. "C'est une comédie sur le fil. Je ne voulais pas que l'on soit trop pathos dans l'émotion" a confié le réalisateur qui a sûrement souhaité préserver un rien de pudeur, lui qui a appris la mort d'un de ses amis alors qu'il écrivait le scénario de Comme des Frères.

Si François-Xavier Demaison jouait en terrain conquis, il y en a un autre pour qui faire dans la comédie s'est avéré un peu plus compliqué : "C'est la première fois que j'aborde ce registre, se justifie Nicolas Duvauchelle, plus habitué à jouer des rôles sombres. Rire, c'est quelque chose que j'ai du mal à faire. C'était donc très important pour moi d'être avec des partenaires qui me fassent rire et ça a été le cas dès le départ. Nous sommes tous devenus des amis grâce à ce film."

Si Pierre Niney n'était pas à Nîmes pour la promotion du film -- il prépare une pièce de théâtre à la Comédie Française -- il est tout de même de bon ton de saluer son excellente prestation dans ce premier film de Hugo Gelin.

Comme des Frères, sortie officielle prévue le 21 novembre.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com