Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 30.10.2012 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 136 fois

HAUSSE DE LA TVA : Les restaurateurs du Gard en colère!

"Les restaurateurs ne sont pas des nantis ! Nous avons l'impression d'être stigmatisés", s'insurge Gérard Hampartzoumian, président de l'Umih du Gard (l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie). La grogne des restaurateurs gardois monte… En cause : le rapport  du député PS Thomas Thévenoud, présenté aujourd'hui à la Commission des finances de l'Assemblée nationale, qui préconise de relever la TVA restauration, actuellement de 7% à 12%.

Réduction des déficits oblige, le gouvernement cherche à faire des économies tout azimut, notamment en rabotant les allégements fiscaux réalisés sous la présidence de Nicolas Sarkozy ! De 19,6% au départ, l'ancien gouvernement avait rabaissé le taux de TVA a 5,5%  en juillet 2009, avant de la relever à 7% en janvier dernier.

Des promesses non tenues ?

En échange de ce coup de rabot, les restaurateurs s'étaient engagés à baisser leurs prix de 9%, mais aussi à créer 40.000 emplois. Pour le parlementaire socialiste, le compte n'y est pas ! Selon le rapport, seulement 5000 emplois suplèmentaires auraient été créés dans le secteur par an entre 2009 et 2011. Et selon l'Insee, les restaurateurs n'auraient baissé leurs prix que de 2,5%.

"Faux", pour le responsable patronale "nous avons créé 53.000 emplois et baisser nos prix de 2,97%. Notre engagement était de 3% et pas de 9%". La guerre des chiffres est donc enclenchée… Outre les prix et les embauches, Gérard Hampartzoumian fait valoir "la modernisation de la profession". "Nous avions du retard sur l'ensemble des professions. Nous sommes passés de 6 à 10 jours fériés, nous avons créé une mutuelle et instauré des primes pour les salariés pouvant aller jusqu'à 500 euros par par".

Enfin, "la crise" est aussi passée par là : " On semble oublier qu'il y a eu une crise !  Et nous, nous avons maintenu nos emplois. Nous étions les seuls à embaucher", rajoute le président de l'Umih. Farouche défenseur de sa profession, il estime que "si certains restaurateurs n'ont pas joué le jeu, c'est qu'ils n'avaient pas les moyens de le faire".

Quelles répercutions sur le consommateur ? 

Pour l'instant aucune décision n'a été prise par le gouvernement pour augmenter ou non cette hausse, qui pourrait s'inscrir dans le projet de loi de finances 2013. Si la hausse est actée, "le taux sera remis à 19,6%, puisque l'Europe ne reconnait que deux taux réduits de TVA : 5,5% et 7%", s'inquiète le responsable syndical. Cela entraînerait mécaniquement une augmentation des prix… Et pour ces nîmois qui dinent chez des restaurateurs qui n'avaient pas baissé leurs prix, l'addition risque d'être plus salée !

Coralie Mollaret

coraliemollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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