BELLEGARDE Meurtre de la petite Océane, un an après...
Il y a maintenant un an, les quelques 6 000 âmes de la petite commune de Bellegarde, se réveillaient dans l'horreur. Ce dimanche 6 novembre 2011, le corps inanimé de l'Océane, une fillette de 8 ans, avait été retrouvé dans un champ de vignes à deux kilomètres de son domicile. Un an après, la tristesse est toujours là et ce même si le meurtrier présumé, Nicolas Blondiau, 26 ans, père de trois enfants, est derrière les barreaux, en attendant son procès pour "meurtre sur mineur de 15 ans accompagné, précédé ou suivi de viol sur mineur de 15 ans." Son jugement d'ailleurs devrait avoir lieu "au printemps 2013, a confié le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli. Il faut attendre les résultats des compléments d'analyses psychiatriques (sur l'agresseur présumé, NDLR) qui sont actuellement en cours."
Rappel des faits. Le samedi 5 novembre, en fin d'après-midi, la fillette quitte son domicile pour aller chez une amie récupérer des jeux vidéos. Mais elle ne revient pas. À 18h30, ses parents donnent l'alerte. Après une nuit d'angoisse, le père et la mère d'Océane apprennent la terrible nouvelle, le pire est arrivé : Leur enfant a été découverte sans vie au petit matin de ce dimanche 6 novembre 2011. Elle a été asphyxiée, poignardée à quatre reprises et a subi des attouchements sexuels.
Le suspect idéal
Dès le dimanche soir, un premier suspect est placé en garde à vue. Il s'agit d'un voisin, un retraité âgé de 73 ans. Le suspect idéal puisque l'homme avait été condamné à six ans de prison en 1999 pour une agression sexuelle sur un mineur. Mais le septuagénaire qui devant les gendarmes ne pipe mot, sera très vite innocenté grâce à son ADN puisqu'elle ne correspond pas à celle retrouvée sur le corps d'Océane.
Le meurtrier présumé se rend
Et alors que les enquêteurs n'ont plus de suspect sous la main, dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 novembre, un jeune homme se présente dans leur bureau et demande à ce que l'on vérifie s'il est ou non le meurtrier de la fillette. Nicolas Blondiau, un chômeur âgé de 25 ans, alcoolique et toxicomane, déjà connu des forces de l'ordre pour des faits de violence, explique aux gendarmes que la nuit des faits il avait beaucoup bu et qu'il a un trou noir jusqu'au dimanche soir. Bingo, cette fois-ci l'ADN correspond bien, les enquêteurs peuvent même compter sur les aveux du gardé à vue avant même que les résultats des tests ne soient révélés. Ce dimanche soir, il raconte qu'il a croisé la route d'Océane et qu'il a invité à monter dans sa voiture. La suite, on n'ose à peine l'imaginer...
Stéphanie MARIN
stephanie.marin@objectifgard.com
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