Où trouver à la fois un gardian à cheval, un pêcheur, une roulotte de gitans, les rois mages et un bucheron ? Au salon du santon, évidemment. Ce week-end, au foyer communal de Calvisson, des santons de toutes sortes ont été exposés aux curieux et collectionneurs. Une dizaine d’exposants se sont retrouvés dans cette salle, fiers de faire découvrir le fruit d’heures de travail. C’est le cas d’Annie Barthélémy, de Nages et Solorgues (04 66 35 07 03) : « Moi, je fais tout à la main. J’attache beaucoup d’importance aux mouvements et à la vie du santon. J’aime qu’ils aient des visages joyeux ou étonnés ». La santonnière passe de nombreuses heures, chaque jour, à préparer ses œuvres : « Vous voyez, pour faire cette cabane camarguaise avec la farandole, le berger, le ravi (…), ça me prend 5 ou 6 heures pour le modeler et 20 heures de peintures ». Vendue 75 euros, Annie s’étonne toujours de la réaction de certains visiteurs : « Il y en a qui ne voient que le prix. Mais par rapport au nombre d’heures passées, ce n’est pas cher. Les gens qui travaillent de leur main, eux, comprennent le prix ».

Plus loin, sur un présentoir, on découvre les représentations de villages perchés de Florence Begni (04 66 77 02 93). De magnifiques reproductions des villages provençaux avec un réel souci du détail qui permet de retrouver les pharmacies ou les maisons de nougats d’antan. Ce week-end, c’était le salon du santon mais aussi celui de la nostalgie.

Tony Duret

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