Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 23.11.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 165 fois

GARD Un Institut de formation : La Chambre des Métiers et de l'Artisanat affiche ses ambitions

Serge Alméras, président de la Chambres des Métiers et de l'Artisanat du Gard. Photo DR/S.Ma

D'ici 2016, c'est un projet de près de 20 millions d'euros (co-financé l’État, le Conseil Régional, le Conseil Général du Gard et la Ville de Nîmes) qui poussera de terre le long de l'avenue du Maréchal-Juin à Nîmes, sur un parking cédé par la mairie de Nîmes pour l'euro symbolique à la Chambre des Métiers et de l'Artisanat du Gard : Un Institut de formation des métiers et de l’artisanat.

Le chantier de ce bâtiment qui sera composé de salles d'enseignement, d'un espace hébergement (120 lits) et restauration, devrait débuter dès le début de l'année 2013. "Cet institut a, à la fois la vocation d'offrir un meilleur enseignement en apprentissage et en étude continue à nos apprenants mais aussi de réunir les formations du CFA des métiers qui sont dispersées un peu partout sur le territoire" se satisfait le président de la chambre consulaire qui fête cette année ses 70 ans, Serge Alméras.

Un nouveau bâtiment pour accueillir des apprenants de plus en plus nombreux. Et pourtant, il y a quelques années l'apprentissage était considéré comme une voie de garage. Un apriori qui a été balayé d'un revers de la main et notamment, aussi paradoxale que cela puisse être, depuis que la crise financière a touché la France. "L'artisanat est un recours à l'emploi dans lequel les déçus de l'industrie se retrouvent." Actuellement, la CMA du Gard (première CMA de France certifiée ISO 9001 et ISO 14001) accompagne 18 000 chefs d'entreprises dont 55% n'ont pas de salariés : "Bien sûr, ces entreprises souffrent de la crise, précisément dans les secteurs du Bâtiment et de l'Alimentaire, mais elles résistent mieux. Dans les plus mauvais moments, un artisan peut par exemple, suspendre son salaire en attendant de meilleurs jours."

Près de 4 000 entreprises à reprendre

L'artisanat évolue au fil des années avec la création de nouveaux métiers (250 métiers et 400 activités). Les entreprises se créent, très peu s'éteignent grâce au phénomène de transmission. Un phénomène qui lui aussi a évolué : "L'héritage familial d'une entreprise s'est perdu. Ce sont des personnes extérieures au territoire qui reprennent les entreprises, séduites par le cadre de vie du Sud de la France. Aujourd'hui, 4 000 entreprises gardoises inscrites à la CMA sont gérées par des personnes de plus de 55 ans. Elles seront donc bientôt sur le marché pour la reprise." Une démarche pour laquelle la chambre consulaire propose une panoplie de conseils, tout comme la création d'entreprise d'ailleurs. Des missions, qui à tort, restent encore méconnues du grand public : "Depuis 70 ans, la CMA du Gard suit les entreprises en jouant un rôle de conseiller, d'interface entre les institutions et de promoteur pour favoriser leur développement économique. J'en appelle aux artisans, venez nous rencontrer, posez nous vos questions, faites nous part de vos projets, nos services sont là pour vous accompagner."

Lou Pan d'Oc, une initiative qui ne manque pas de croustillant

À l'occasion du salon Miam à Alès, a été lancée sur le marché (quelques 200 boulangeries du Gard) la nouvelle baguette imaginée par l’Union des Boulangers du Gard avec le soutien de la CMA du Gard : Lou Pan d'Oc. Une baguette bien particulière puisqu'elle est née d'un accord avec des céréaliers gardois : "Le prix de la céréale a été fixée avec le producteur, le cours de la bourse n'entre pas en considération. L'objectif est de favoriser le circuit court pour sortir de la mondialisation. Tout le monde est gagnant !" s'enthousiasme Serge Alméras qui encourage ce genre d'initiatives.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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