La CNSR (conseil national de sécurité routière) vient de se clôturer à Paris. Objectifgard est allé interroger Julie Bouaziz, chef de cabinet du préfet et chef de projet sécurité routière dans le Gard, sur les dispositifs mis en place pour diminuer le nombre de tués sur la route… Depuis le début de l'année, 61 personnes sont mortes dans notre département. 

Le CNSR vient de s'achever. Cela faisait depuis 2008 qu'il ne s'était pas réuni pourquoi ? 

On remet au gout du jour la sécurité routière qui est l'affaire de tous ! J'ignore les raisons techniques ou politiques qui ont conduit à cette suspension. Peut-être que le gouvernement ne l'avait plus estimée nécessaire… Dans tous les cas, c'est un signe très positif : les acteurs de la société civile se sont réunis et ont débattu des enjeux de la sécurité routière. D'ailleurs, dans le Gard, 61 personnes sont mortes, depuis le début de l'année, dans un accident de la route.

Quelles sont les principales causes de cette mortalité ? 

Il faut savoir qu'un peu moins du tiers des tués sont des deux roues. Ce sont des usagers assez fragile de fait. Concernant la cause des accidents, ça reste l'alcool et la vitesse.

Concernant l'alcool, que va-t-il advenir de l'éthylotest ? 

L'éthylotest a été confirmé, seule la mise en place des amendes va reculer (NDLR : prévu pour Mars). L'actuel gouvernement veut profiter de ce temps pour fiabiliser le dispositif. Mais personnellement, en tant que conductrice, j'y suis favorable. Ça peut nous aider, lorsque l'on boit un ou deux verres d'alcool à vérifier si nous sommes en capacité de conduire ou non.

Manuel Valls affiche l'ambition de diminuer le nombre de tués sur les routes par deux pour arriver à 2000. Sacrée challenge ! Parmi ses solutions proposées pour y parvenir, la mise en place de nouveaux radars : combien en compte le Gard ? 

Notre département affiche une politique volontariste en matière de lutte contre la vitesse. Nous avons 31 radars automatiques dans le département, 32 radars pédagogiques, 18 radars feu rouge, 3 radars tronçons ainsi qu'un radar discriminant. Mais à côté de cela, nous développons aussi des politiques de prévention avec la campagne "passe le volant" et les policiers organisent souvent des opérations de contrôle. Ils ne sont pas juste là pour verbaliser mais pour informer des dangers de la route, qui peuvent nous être fatals.

C.M

coralie.mollaret@objectifagrd.com