Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 02.12.2012 - stephanie-marin - 3 min  - vu 532 fois

PORTRAIT DU DIMANCHE Magali Tuech chine les objets rares depuis près de 30 ans

Magali Tuech, antiquaire venue de Castillon-du-Gard participe à son vingtième Salon à Nîmes. Photo DR/S.Ma

En ce premier jour de la 42ème édition du Salon des Antiquaires au Parc des Expositions à Nîmes, Magali Tuech, 52 ans, a le regard rieur. Pour la vingtième année, elle expose ses trouvailles au grand public, des mobiliers remplis d'histoire datant pour certains de la Renaissance comme ce buffet deux-corps (à gauche sur la photo).

Mais si Magali Tuech fait aujourd'hui partie des 78 exposants du Salon des Antiquaires de Nîmes (dont 7 Gardois), c'est un peu par hasard. Car la Castillonaise n'a pas suit de formation particulière. C'est la passion qui l'a amenée, alors qu'elle n'avait que 20 ans, à pousser la porte des salons pour découvrir les joyaux des antiquaires. "J'étais déjà attirée par la beauté du mobilier et par toute l'histoire qu'il pouvait cacher mais au fil des salons et des rencontres, c'est devenue une passion et puis mon métier. Je me suis beaucoup inspirée des experts et d'anciens antiquaires avec qui j'ai beaucoup échangé." Et l’œil expert de Magali ne s'y trompe pas, son espace réservé au Parc des Expositions attise la curiosité des visiteurs, trop peu nombreux en ce premier jour du Salon (samedi 1er décembre), il faut bien l'avouer. Commodes, armoires, tables, piques-cierges, pots à graisse etc, les trouvailles sont multiples.

Mais où va-t-elle chercher tout ça ? "Un antiquaire a trois manières de chiner : Chez le particulier qui vend suite à une succession. Les antiquaires chinent aussi entre eux. Et enfin, il y a les salles des ventes, mais cela se fait de moins en moins." Antiquaire, c'est donc un travail de tous les jours, il faut être aux aguets pour ne pas rater l'Objet. Quant à le reconnaître, il faut là encore être expert : "Il y a tellement de critères pour définir la beauté d'un mobilier. Il y a sa proportion, son état et sa rareté entre autres. Mais c'est la rareté qui fait le prix. Il faut de toute façon s'y connaître, on ne s'improvise pas antiquaire. C'est un métier qui est encore trop méconnu. Et le monde de la décoration ne nous aide pas, on préfère mettre en avant ceux, les grandes enseignes, qui produisent des copies qui les vendent plus chères que nous, alors que nous, nous avons les originaux, ceux d'époque."

Photo DR/S.Ma

Dans ses trésors, Magali Tuech possède une commode de Nîmes (voir la photo) datée de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, fabriquée par un ébéniste de Nîmes. "C'est l'un des plus beaux modèles qui existe du XVIIIe siècle. Elle a un médaillon galbé sur les côtés et ça je peux vous dire que c'est un travail extraordinaire d'ébéniste. Les traverses ajourées sont présentes devant et sur les côtés..." À écouter Magali ont comprend à quel point elle apprécie la beauté de ce mobilier dont le prix s'élève plus de 30 0... Chut ! Les antiquaires n'aiment pas parler d'argent. Ils les affichent rarement d'ailleurs sur leurs objets ou alors en tout petit, c'est le choix qu'a fait la Castillonaise. "Nous ne sommes pas des marchands de téléviseurs. Nos objets ne sont pas des biens de consommation. Nous, nous transmettons un patrimoine et ça, ça n'a pas de prix !" À bon entendeur...

Le Salon des Antiquaires au Parc des Expositions à Nîmes du 1er au 9 décembre de 10h à 19h et vendredi 7 décembre en nocturne jusqu'à 22h. Tarifs : 7€/5€. Renseignements : 04 66 84 93 39.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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