Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 08.12.2012 - tony-duret - 2 min  - vu 279 fois

NÎMES : Une soirée avec les équipes de la Croix-Rouge

Céline, Mathieu et Christiane, les trois bénévoles de la Croix-Rouge présents sur le terrain. Photo DR/OG

La nuit est tombée sur Nîmes. Il est 18h30 ce jeudi 6 décembre. Un vent glacial balaie la ville. Un temps difficile pour les sans-abris amenés à passer la nuit dehors. Dans les locaux de la Croix-Rouge, dans la rue Dagobert à Nîmes, trois bénévoles, Mathieu, Céline et Cassandre, épaulés par un salarié, Christophe, commencent une deuxième journée. Ils sortent de leur travail, de leurs salles de cours et se retrouvent tous dans la cuisine du bâtiment. Rôdé, chacun connaît son rôle. L’un charge les desserts dans le camion de la Croix-Rouge, l’autre prépare une imposante marmite de soupe aux légumes, un troisième regroupe les sandwichs fournis quelques temps plus tôt par la banque alimentaire. Quand tout est prêt, l’équipe partage un petit café, histoire de se réchauffer, et part dans deux véhicules différents : un camion où sont stockés les produits alimentaires et une voiture qui permet à ses deux occupants de se rendre plus facilement sur un appel d’urgence.

A 19h30, les membres de la Croix-Rouge arrivent sur un premier point de rendez-vous au milieu de l’avenue Jean Jaurès. Sur place, une quinzaine de sans-abris, que les membres de la Croix-Rouge appellent « usagers », attendent le camion. Il s’arrête. Après avoir serré la main de chacun des sans-abris, Christophe et son équipe se mettent en place. Cassandre ouvre les portes et distribue les premiers bols de soupe aux usagers. On le boit sur place. On se réchauffe en plaçant les mains sur le bol. Puis, chacun s’empare d’un sandwich, d’un dessert. Au même moment, la voiture de la Croix-Rouge arrive. Mathieu et Céline se sont rendus à « La Fournée Paysanne », une boulangerie nîmoise qui donne gratuitement, tous les jours, son excédent de pain et de viennoiseries. Les sans-abris récupèrent une baguette, boivent un café et retournent, un peu plus ragaillardi, se réfugier sous leurs couvertures.

Maraude du Samu Social de Nîmes. Photo DR/T.D

Ainsi, tous les soirs entre le 1er novembre et le 31 mars et cinq jours par semaine le reste de l’année, les bénévoles de la Croix-Rouge (une cinquantaine à Nîmes) et les salariés (une dizaine) arpentent les différents quartiers de la ville. La Coupole, la gare et toutes ses petites rues et recoins que Christophe, et ses quinze ans d’expérience, connaît sur le bout des doigts. « Tiens, on va voir si Etienne est là », dit-il en pointant une rue. Quand on arrive près du boulevard de l’Amiral Courbet, il fait un détour par une petite rue : « Ici, normalement il y a Ginette. Un sacré personnage cette dame ! » Ce soir-là, Ginette n’était pas là. « C’est normal qu’il y ait moins de monde, explique Christophe. Nous sommes le 6 du mois. Et la plupart ont touché leur RSA. Ils en profitent pour passer quelques nuits à l’hôtel ». Et pour ceux qui n’ont pas cette chance, ils ont le plaisir de trouver les cœurs et sourires chaleureux de l’équipe de la Croix-Rouge. Une chaleur humaine qui contraste avec l’impitoyable vent glacial qui se propage inlassablement sur la ville.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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