1929…1971…2008 ! C'est bien connu, une crise met toujours quelques années à produire ses effets. Et la fédération française du bâtiment du Gard, l'aura bien vérifié à ses dépends. Après la crise de 2008, l'activité de construction, dans le département, s'est effondrée de 63% entre 2011 et 2012 ! Un séisme dans le secteur gardois qui embauche pas moins de 12.000 personnes.

Si "la crise" est à l'origine de cet affaissement, les coûts de rabots fiscaux, impulsés par Nicolas Sarkozy à travers les divers plans de rigueur, n'y sont pas pour rien… "La suppression du dispositif Scellier a eu des conséquences sur notre activité", assure Marc Livecchi, de la FFB (Fédération Française du Bâtiment). Avant de préciser : "Ce dispositif permettait aux investisseurs de bénéficier de déductions d'impôts si ils achetaient pour louer. Si les promoteurs ne vendent plus, il est évident qu'ils ne vont pas construire ! D'ailleurs, dans le Gard environ 400 emplois ont été détruits depuis 2008".

Pessimiste, Marc Livecch veut interpeller les pouvoirs publics. Parmi les doléances : "l'augmentation des contrôles de l'inspection du travail" pour lutter contre les entreprises aux tarifs "anormalement bas", mais aussi contre celles qui pratiquent "le travail au noir". Une pratique qui risque sans doute de se développer avec l'augmentation de la TVA, qui " est déjà passée de 5,5 à 7% et de qui devrait arriver 10% pour 2014", déplore Marc Livecch. Attention à la casse… L'année 2013, ne devrait pas, non plus, être un grand cru, selon les économistes !

C.M

coralie.mollaret@objectifgard.com