Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 16.01.2013 - stephanie-marin - 3 min  - vu 448 fois

ALÈS "Le produit, les hommes et la technique" : Le projet ambitieux du centre hospitalier

De gauche à droite : François Mourgues, directeur du Centre hospitalier Alès-Cévennes et Fabien Chanabas, directeur des affaires générales. Photo DR/S.Ma

Le 23 décembre dernier, le Conseil de surveillance adoptait définitivement le projet d'établissement 2012-2016 du Centre hospitalier Alès-Cévennes, défendu par le directeur du CHAC, François Mourgues et Fabien Chabanas, directeur des affaires générales.

"Le CHAC est la tête de pont des Cévennes ouvert à 180 000 habitants (soit l'arrondissement d'Alès, 28 commune de l'Ardèche et 18 de la Lozère, Ndlr). Trois problématiques s'articulent autour de ce projet d'établissement : Répondre à l'urgence pour tous les types de patients et de soins à prodiguer. Promouvoir l'offre de soins de premier niveau dans la limite du plateau technique supérieur et établir un plan stratégique sur les différents points à développer, à conforter ou à arrêter" a précisé François Mourgues avant de rejoindre son personnel pour la traditionnelle séance des vœux. Des problématiques en partie basées sur un projet médical qui sera présenté le 4 février prochain à l'Agence régionale de santé dans le cadre de l'ouverture des négociations pour l'élaboration d'un contrat d'objectifs et de moyens. "Si on est pas évolutif, commence la déferlante !"

Un projet médical

Ainsi, dans leur rapport long de 77 pages (pour le parcourir, cliquez ici), les têtes dirigeantes du CHAC ont organisé un plan d'actions orienté sur trois axes : La stratégie médicale et soignante. Là, plusieurs exemples peuvent être cités comme le renforcement du nombre de médecins aux Urgences, "quatre médecins seront recrutés en cardiologie dans les deux ans à venir. Dès l'an prochain nous auront cinq chirurgiens en plus et dix dans les années à venir. Et puis nous allons développer notre activité en cancérologie gynécologique et urologique." Une adaptation obligatoire pour coller au mieux aux problèmes de santé d'une population âgée très importante sur le bassin. En effet, il faut savoir qu'entre 2010 et 2030, le Gard va voir sa population passer de 715 000 habitants à 861 000 habitants (+ 21%) alors que la population française va progresser de 7,9% sur cette même période. Au sein de cette même population, les personnes âgées de 60 ans et plus passeront de 178 000 à 273 000 sur la même période (+ 53 %).

Autre projet et pas des moindres, la mise en place d'un service Soins de suite et de réadaptation avec l'installation de 60 lits supplémentaires et l'embauche à terme "d'une centaine d'agents". Une nouveauté qui permettrait ainsi de désengorger les services de soins, une menace permanente, tant pour la santé immédiate des patients que pour la pérennité de nombreux établissements hospitaliers. "Tous nos lits (810) sont occupés. Nos services sont saturés. D'ailleurs, je ne serais pas surpris si en 2014, on vous annonçait l'agrandissement de l'établissement" s'amuse le directeur du CHAC, qui plus sérieusement lance un nouvel appel pour un partenariat public-privé afin de renforcer l'offre locale de soins.

Un autre sujet très concret pour en terminer avec cet axe majeur : L'imagerie médicale. C'est acté, le CHAC mettra en service dès le 1er avril 2013, son IRM fixe. Un bijou de technologie (d'une valeur d'environ un million d'euros) qui pourra réaliser plus de 40 examens par jour et donnera les résultats aux patients dans un délais d'une semaine maximum.

Photo DR/S.Ma

Politique de gestion des ressources humaines et de développement durable

Les deux axes suivants portent sur la gestion des ressources humaines et développement durable. Là encore, François Mourgues et Fabien Chabanas se défendent de mettre tout en œuvre pour améliorer les conditions de travail et de vie du personnel, quelque 1 500 agents dont 120 médecins qui travaillent dans 38 spécialités. "Nous proposons un champ de formations très complet à notre personnel" qui peut soit compléter ses connaissances dans son domaine, soit développer de nouvelles compétences. Outre les formations et un dialogue social qui d'après les deux hommes, est bien installé, le CHAC a mis en place quelques spécificités pour améliorer le quotidien de ses agents comme par exemple une salle d'allaitement, un cas unique en Languedoc-Roussillon. "Ainsi, les mamans qui allaitent peuvent continuer à le faire même en ayant repris le travail." Et petite nouveauté, l'installation d'une crèche au sein de l'hôpital, dans l'ancien bâtiment psychiatrie, est en cours de négociations avec la mairie d'Alès.

Quant au développement durable, c'est une problématique abordée dès la construction du bâtiment en 2001. "À cette époque-là, il fallait être téméraire pour oser parler de développement durable, se gargarise Fabien Chabanas. Aujourd'hui, le CHAC est reconnu de Haute qualité environnementale et nous continuons dans cette démarche."

 S.Ma

Stéphanie Marin

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