Il le faut le savoir, quand on est élu par le peuple, on se doit de souhaiter la bonne année à un maximum de monde. Aux administrés, aux pique-assiette, à ceux qui ont voté pour vous mais aussi à ceux qui vous critiquent à longueur de journée et, enfin, à tous les autres que vous appréciez plus ou moins… C’est comme ça en politique. C’est le jeu, diraient certains. Mais, ce jeu-là coûte cher et ne rapporte pas forcément (comme au loto, d’ailleurs). Il peut même coûter très cher. Un exemple ? En tant que président de la communauté d’agglomération de Nîmes Métropole, les vœux de Jean-Paul Fournier coûtaient entre 10 000 et 15 000 euros.

« Mais ça, c’était avant », dirait un célèbre opticien… Avant que le Sénateur-Maire de Nîmes ouvre les yeux et qu’il réalise que la buée dégagée par les petits-fours l’empêchait, selon lui, d’y voir clair. Il y a deux ans, Jean-Paul Fournier a mis un terme aux vœux à la population. Depuis, le cœur sur la main et l’autre dans la signature des chèques, le président de la communauté d’agglomération de Nîmes Métropole a décidé de reverser les économies réalisées pour les vœux à des associations. Cette année, donc, le maire de Nîmes a versé 15 000 euros. Ou plutôt trois fois 5 000 euros aux restos du cœur, à la banque alimentaire et à une association nîmoise, la table ouverte. Un geste salué unanimement. « Vous avez eu l’humilité de passer à quelque chose de moins festif mais de plus humaniste », s’enthousiasmera le représentant des restos du cœur.

Ce lundi soir, les pique-assiette n’étaient pas conviés. Ils se rattraperont ailleurs. Pour une fois, et en souhaitant qu’elle soit coutume, ceux qui ont faim seront prioritaires.

Tony Duret

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