Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 30.06.2014 - tony-duret - 3 min  - vu 851 fois

LE PORTRAIT DU DIMANCHE : Marie Le Her, pilote professionnelle de montgolfière !

Marie Le Her. Crédit Photo Jean Donnet - jean donnet

Un passage au-dessus du Pont du Gard. Crédit Photo Jean Donnet

Il paraît que l’amour donne des ailes. Il a choisi de donner une montgolfière à Marie Le Her. Il y a dix ans, Marie, une quinquagénaire qui vit à Blauzac, un petit village près d’Uzès, a rencontré l’amour. Cet amour a un nom : il s’appelle Jean Donnet et est aéronaute, le terme savant pour désigner un pilote de montgolfière. Marie ne le sait pas encore mais en tombant amoureuse de Jean, elle met le pied dans une nouvelle vie. Une vie beaucoup moins terre à terre...

Du jour au lendemain, elle plaque sa société spécialisée dans la vente de matériel et d’entretien de piscine, entreprise dont elle est la gérante, pour monter avec son nouvel associé de compagnon « Les montgolfières du sud *» qui propose au grand public des tours en montgolfières. Au début, Marie assiste son homme et fait un travail de récupération de matériel. A force de le suivre, elle prend goût à la montgolfière et décide d’atteindre les sommets. Pendant un an, elle suit des cours théoriques puis pratiques et décroche son diplôme de pilote professionnelle… pardon, d’aéronaute. Sans parler d’exploit, on peut dire que c’est un événement puisqu’elles sont entre cinq et dix pilotes professionnelles en France. La gardoise est l’unique pilote féminine du Languedoc-Roussillon.

Deux ballons. Crédit photo Jean Donnet

Et voilà qu’un an après avoir quitté les bureaux de sa société, Marie se retrouve seule à naviguer dans les airs, aussi libre que lui. « Le moment le plus génial pour un pilote, c’est quand on respire avec son ballon. Quand on sent les éléments, qu’on ne va pas contre eux mais avec eux », explique-t-elle. L’autre moment que Marie n’échangerait pour rien au monde, c’est l’émotion qu’elle lit dans les yeux de ses passagers. « L’été, par exemple, il faut décoller vers cinq-six heures du matin car l’air est stable. Du coup, à cette heure-là, les gens ne sont pas toujours bien réveillés. Mais je peux vous assurer que quand on met le ventilateur en route pour gonfler l’enveloppe (le ballon), tout le monde s’éveille. Et quand on se pose au sol, on a des remerciements, on voit des personnes qui ont les larmes aux yeux ou des gens qui nous tiennent la main. C’est un rêve éveillé pour eux et pour nous aussi ! »

Ce rêve éveillé dure une heure en moyenne et se matérialise par la chaleur du soleil qui se lève, par les odeurs inimitables de la garrigue, par la vue des sangliers qui courent dans les bois, par ces quelques lève-tôt qui arpentent les rues d’Uzès, par le Pont du Gard encore paisible et silencieux. Et puis, quand on monte en altitude, entre 500 et 1 000 mètres, par les Alpes blanchâtres d’un côté et par une Méditerranée bleuâtre ou verdâtre – c’est le soleil qui décide - de l’autre. Féérique.

Samedi prochain, le 16 février, la ville de Sommières et l’association « La compagnie Céleste », dont Marie est la présidente, organisent la première Montgolfiade de Sommières. Pour cette première édition, une dizaine d’aéronautes proposent aux curieux de monter à bord de l’une des dix montgolfières. Le départ se fera depuis les rives du Vidourle à Sommières. Comptez 180 euros pour les adultes et 110 euros pour les enfants. En espérant que la pluie ou un vent violent ne viennent pas jouer un mauvais tour aux aéronautes qui seraient alors contraints d’annuler la manifestation.

*Retrouvez les Montgolfières du sud sur le lien suivant ou au 04 66 37 28 02

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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