Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 12.02.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 210 fois

DEMISSION DU PAPE : "Un homme d'une grande vivacité intellectuelle", pour Mgr Wattebled

L'annonce, hier en fin de matinée, a provoqué un séisme dans la vie du milliard de chrétiens que compte le monde…  Le 265 ème pape, Benoit XVI, de son vrai nom Josef Ratzinger, âgè de 85 ans, a décidé de rendre son camail blanc ! "Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l'avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien", a explique le Souverain pontife, depuis la salle de presse du Vatican. Une tel renoncement au pouvoir est une quasi première dans l'histoire de l'Eglise.

Robert Wattebled, évêque de Nîmes.

"Ce fut une surprise pour tout le monde", reconnait Monseigneur Wattebled, évêque de Nîmes.  En novembre, Robert Wattebled a rencontré Benoit XVI, au Carmel d'Uzès : "avec une douzaine d'évêques nous lui avons parlé. Il nous a répondu en français. Sa vivacité intellectuelle était remarquable. En revanche, le corps ne suivait pas. On se demandait même si il aurait la force de se rendre aux prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse de Rio". "C'est une décision courageuse", estime l'évêque. Et de reprendre les propos du pape : "la mission est d'ordre spirituelle (…) Mais en même temps, c'est une mission qui suppose d'être en forme physique pour supporter la charge"... Et faire passer les messages !

Désigné en 2005, Josef Ratzinger aura marqué son pontificat, notamment avec ses propos sur la pédophilie et le préservatif. "Ca a été le premier à affronter ce problème avec beaucoup de courage. Pas beaucoup d'institutions ont fait cela", réagit Robert Wattebled. A la fois moderne et conservateur, pour l'évêque de Nîmes, c'est surtout "la simplicité et la précision du discours" de ce "grand enseignant" qui restera gravé dans les mémoires.

Le 28 février, les cardinaux de moins de 80 ans vont se réunir en conclave, enfermés dans la Chapelle Sixtine de Rome, pour "prier" et choisir le nouveau pape. "Les cardinaux ne vont pas voter tout de suite. Ils vont regarder la situation de l'Eglise dans le monde entier". En 2005, des rumeurs circulaient déjà sur la nomination d'un pape issu des continents sud-américain ou africain, où la religion catholique est prégnante et en plein essor. "Pourquoi pas", rétorque Robert Wattebled, estimant que "ce serait un signe fort (…) Mais rappelons que le pape est aussi l'évêque de Rome, des Italiens". Réponse donc le 28 février.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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