10,6/20. C'est la note qui a été attribuée à la ville de Nîmes, classée 84e sur 96 communes de France, par l'Association des paralysés de France (APF) qui a publié ce mois-ci la quatrième édition du baromètre de l'accessibilité des établissements recevant du public et des transports en commun (Voir l'intégralité du classement en cliquant ici). Ouf, la moyenne a été dépassée et ce même si ce n'est que de justesse. Elle reste toutefois inchangée par rapport à 2011. La volonté nîmoise d'aménager un territoire accessible aux personnes handicapées, s'essoufflerait-elle ?

"La Ville est coupable sans être responsable"

Pour Sylvain Bosc, élu au Conseil départemental de l'APF, référent "accessibilité" à la délégation de Nîmes, ce n'est pas une question de volonté mais bien de mise en concurrence. "Depuis la création de ce baromètre, et ce conformément à la loi handicap de 2005, de nombreuses villes ont beaucoup travaillé pour s'améliorer dans ce domaine. Elles sont donc passées devant nous. Mais Nîmes ne ménage pas ses efforts. La Ville a d'ailleurs une politique très volontariste à ce sujet (Nîmes a obtenu la note de 15/21 dans la case Politique locale volontariste, Ndlr)" explique-t-il mettant de côté la fausse note du baromètre concernant le critère des équipements municipaux accessibles de Nîmes (6/20). Pour argumenter ses propos, l'élu prend l'exemple de la voirie "et notamment les nouveaux boulevards. On voit la volonté de la ville, l'investissement de Christiane Gras, conseillère municipale déléguée au handicap qui est dévouée corps et âme. Il y a tout de même quelques imperfections comme ces ressauts que l'on trouve de partout, même sur Jean-Jaurès, qui d'après le décret de 2005 devraient être soit évités, soit montés à une hauteur de 2 cm maximum. Ce n'est pas respecté. Mais la Ville est coupable sans être responsable, elle est toujours confrontée à des techniciens ou des entrepreneurs qui font un peu ce qu'ils veulent." Plus de contrôle sur les travaux serait peut-être la solution.

Les bâtiments, le point noir nîmois

Si pour les transports en commun, Sylvain Bosc ne voit pas grand chose à redire et notamment depuis la création du Trambus "même si nous restons vigilants", du côté des bâtiments publics la grimace est de rigueur. "Peu d'établissements recevant du public sont conformes en terme d'accessibilité. Nous comprenons que cela demande un certain investissement et notamment pour les commerces de proximité. Dans ce cas précis, la mairie pourrait leur donner un coup de main. Mais il y a des lieux qui pour nous où les efforts sont restreints comme à la Préfecture qui a obtenu une dérogation pour l'installation d'un monte charge latéral afin que les personnes handicapées puisse avoir accès aux services à l'étage." Un type de matériel inadapté selon l'élu car non fonctionnel et peu fiable. "Nous aurions préféré un ascenseur." Même problématique pour la Poste de Feuchères.

"Élève volontaire, doit poursuivre ses efforts." Voilà l'appréciation qui aurait pu figurer sur le bulletin de notes de la ville.

Stéphanie MARIN

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