Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 14.02.2013 - stephanie-marin - 3 min  - vu 133 fois

BILAN 2012 Malgré de bons résultats, Nîmes reste une ville délinquante

Photo DR/S.Ma

En onze ans, le budget de la sécurité de la ville a été multiplié par sept (1,5% de l'enveloppe municipale globale en 2001 contre 8% en 2012). "Je coûte cher à Jean-Paul Fournier" s'est amusé Richard Tiberino, adjoint au maire de Nîmes en charge de la sécurité, lors d'une conférence de presse donnée ce mercredi 13 février sur le thème : Bilan sécurité 2012. "Quand il y a des résultats, on peut se permettre de faire des efforts" a répondu le maire de Nîmes, encore vexé de ne pas avoir reçu une invitation adressée par le préfet du Gard pour la réunion au sujet du bilan 2012 de la politique de sécurité dans le département. "La police municipale est, je tiens à le rappeler, la troisième force de police française !"

C'est le cœur gros que les deux hommes ont ainsi dressé leur propre bilan 2012 prenant comme référence tantôt 2011, tantôt 2001 (année lors de laquelle Jean-Paul Fournier décroche l'écharpe d'édile de Nîmes). Entre 2001 et 2012, Nîmes a enregistré une baisse globale de la délinquance générale de 17,36% et  de la délinquance dite de Voie publique ou de proximité -- les cambriolages, les vols de véhicules, les vols avec violences, les vols à la roulotte sont à la baisse tandis que les vols à la tire, les incendies et les dégradations de biens sont à la hausse -- de de 31,13%. "Bien sûr, nous sommes satisfaits de ces chiffres mais nous gardons en tête que Nîmes est toujours une ville délinquante qui figure encore dans le Top Ten comme toutes les grandes villes de la bande méditerranéenne" tempère l'adjoint au maire qui critique à nouveau l'intervention du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls sur Nîmes et la création de la ZSP sans toutefois renforcer les effectifs.

Alors la Ville se démène avec dans ses rangs quelque 149 policiers municipaux, ils ont été sollicités 41 704 fois par les administrés, ont dressé 83 962 verbalisations pour stationnement, procédé à 177 interpellations d'individus auteurs de délits et mené de front aux côtés de la police nationale de multiples opérations dans le centre-ville de Nîmes. "Mais la sécurité, ce n'est pas que l'affaire de la police municipale, c'est aussi beaucoup d'actions de prévention comme le Conseil local de prévention de la délinquance, le Contrat local de sécurité, le Conseil des droits et des devoirs des familles..." rappelle Richard Tiberino.

La proximité fait aussi partie des axes de travail de la Ville. Ainsi, six adultes relais ont été affectés dans les quartiers de Pissevin, du Chemin-Bas d'Avignon et de Valdegour pour jouer le rôle de médiateur. Toujours en lien avec ce "pôle proximité", Nîmes dispose de dix postes de travail d'intérêt général qui a reçu 12 personnes pour un total de 1 613 heures. "Nous avons rencontré la procureure de la République de Nîmes qui est arrivée récemment et je suis persuadé que nous allons bien travailler ensemble." Et l'un des premiers dossiers qu'ils aborderont sera l'ouverture d'un poste de travail d'intérêt général pour mineur dans le courant de l'année.

Et puisqu'il s'agit-là d'évoquer des projets, Nîmes en a un autre : Développer un peu plus son système de vidéo-protection qui compte aujourd'hui 136 caméras installées un peu partout dans la ville et ses quartiers. D'ici l'année 2013, le chiffre s'élèvera à 250. En 2012, le Centre Inter-Urbain de vidéo-protection a été à l'origine de 306 interpellations (contre 256 en 2011).

S.Ma

Stéphanie Marin

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio