Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 27.02.2013 - tony-duret - 2 min  - vu 907 fois

NÎMES : Sa boucherie, c'est son cheval de Bataille

Paul-Marie Bataille, boucher dans la rue traversière à Nîmes

Dans sa boucherie, Paul-Marie Bataille est souriant. Avec son frère Pierre, il a repris l’entreprise familiale depuis maintenant 34 ans et il est fier d’annoncer que sa boucherie, au cœur de la rue Traversière, est une institution à Nîmes depuis 1960. L’enseigne de son commerce, contrairement à certaines étiquettes qui ont fait polémique ces derniers jours, affiche clairement la couleur : « Boucherie chevaline » s’affiche en gros sur la devanture du magasin. Ici, on ne peut pas se tromper ou dire qu’on ne savait pas. « Chez nous, vous ne trouverez que du cheval, explique le commerçant. On ne mélange pas les deux viandes. C’est simple, on n’a jamais fait de bœuf ». Quand on lui demande la différence entre les deux viandes, le boucher est sur son terrain : « Le cheval est une viande plus fragile. Elle contient plus de fer et s’oxyde plus vite. Pour nous, elle est beaucoup plus dure à travailler. Il ne faut pas trop la malaxer. Pour les consommateurs, elle se garde un peu moins longtemps, entre 48 et 72 heures au maximum ».

La crise chevaline qui a touché la France et l’Europe ces dernières semaines a plutôt profité à Paul-Marie Bataille. De là à dire qu’il a misé sur le bon cheval, il n’y a qu’un pas. Ou qu’un trot. « J’ai vu plein de nouveaux clients affluer ces derniers temps, se réjouit l’homme. Il y a ceux qui veulent découvrir le goût du cheval et ceux qui en ont mangé il y a longtemps et qui veulent en goûter à nouveau ». Du coup, cette nouvelle clientèle fait gonfler les ventes du boucher : + 8% il y a deux semaines. « Et je n’ai pas compté la semaine dernière mais on travaille plus que d’habitude, c’est sûr ». Cet homme qui surfe sur la crise, sans l’avoir souhaité ou demandé, est toutefois lucide : « C’est comme pendant la vache folle, c’est un effet temporaire. On va quand même essayer de garder quelques clients », conclut-il sans monter sur ses grands chevaux.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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