JALLATTE Les négociations vont bon train, reste à les fixer sur le papier
Les salariés de Jallatte, à Saint-Hippolyte-du-Fort, ont levé le camp. Au terme d'une énième réunion avec autour de la table la direction et les représentants de la délégation intersyndicale, un accord de principe a été trouvé (lire notre article ici).
Au cœur de ces réunions, un plan social fixé initialement à 58 licenciements. Pas après pas, les salariés ont remporté quelques batailles et notamment la réduction de la suppression d'emplois ramenée à 44. Oui mais voilà, la direction guidée par ses actionnaires italiens a su se montrer obstinée et n'a pas hésité à refuser catégoriquement le projet du personnel présenté lors de la table ronde qui réunissait toutes les parties en préfecture, mercredi dernier soit le 27 février. Ce qui a suscité une réaction immédiate à Saint-Hippolyte-du-Fort, comprenez le blocus total de l'entreprise. "En réponse à ce plan social, nous avions proposé de rapatrier la production de 70 000 chaussures prévue en Tunisie, à Saint-Hippolyte -du-Fort et ainsi faire du Made in France " précise Mario Albuixetch, porte-parole de l'intersyndicale. Proposition rejetée, donc.
Et alors que l'on pensait qu'aucun terrain d'entente ne serait trouvé entre les deux parties, voilà qu'au terme d'une nouvelle rencontre datée de ce vendredi 1er mars, il semblerait que les négociations aboutissent à des propositions satisfaisantes, d'un côté comme de l'autre. "Ce n'est pour l'heure qu'un accord de principe, nous avons rendez-vous lundi pour finaliser ce qui n'est à ce jour qu'un effet d'annonce. Sur les 44 licenciements, la direction avait accepté d'en garder deux. Auxquels s'ajoutent encore deux emplois sauvés, ce qui porte à 40 le nombre de licenciements annoncés. Sur ces 40 salariés, 35, qui ont entre 57 et 59 ans, serait d'accord pour partir en retraite anticipée. Dans ce cas-là, la direction leur verserait une prime conventionnelle ainsi que des indemnités supra légales. Reste à fixer les montants." Et les cinq postes restants ? Ceux-là, des postes administratifs, seraient aussi favorables à un départ volontaire mais aidé. "Deux souhaitent déménager et les autres créer leur propre entreprise. Mais pour ça, on doit trouver un budget pour les aider à réaliser leur projet en leur proposant des formations par exemple. Ne crions pas cocorico, je le répète l'accord doit être finalisé et si nous n'y trouvons pas notre compte, nous repartirons au combat." C'est dit !
S.Ma
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