Une démonstration de force. Les 59 salariés de la société Shelbox, tout juste placée en liquidation judiciaire (lire notre article ici), gardent le moral tant bien que mal. Si les sourires sont difficiles à afficher sur les visages, en tête, chacun ne peut s'empêcher de garder espoir. "Nous sommes toujours en contact avec le repreneur franco-allemand. Nous devrions le rencontrer ce week-end, il est toujours intéressé par Shelbox" précise Marc Bastide de Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT. À la bonne heure ! Oui mais voilà, en attendant que la transaction soit validée et officialisée, les salariés continuent d'occuper le site, faisant reculer quiconque voudrait passer le portail de l'entreprise plantée sur la plaine de l'Habitarelle aux Salles-du-Gardon.

Ce qui n'a pas été du goût du liquidateur qui mardi dernier (jour de l'annonce officielle de la mise en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Nîmes), avait envoyé les huissiers pour débuter le travail d'inventaire. Cette affaire s'est poursuivie devant le tribunal d'Alès. "Un accord a été trouvé. Nous acceptons de faire entrer le liquidateur pour faire l'inventaire et seulement le liquidateur. Nous souhaitons préserver le site, qu'il n'y ait aucun mouvement du matériel. Nos outils restent sur place !" affirme Marc Bastide. L'opération devrait avoir lieu en début de semaine prochaine, "sûrement au lendemain de notre rendez-vous en sous-préfecture pour évoquer la situation de Shelbox", soit lundi 11 mars. Un rendez-vous bien préparé par les salariés qui seront accompagnés d'un expert pour "élaborer un plan industriel à destination des candidats à la reprise de Shelbox. Nous tenons à le réaffirmer et à le prouver, Shelbox est une entreprise viable."

Restez connectés, nous reviendrons très vite en détail sur ce plan industriel...

S.Ma