Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 13.03.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 143 fois

ANDUZE L'auteure Louise Caron en séance de dédicaces le 23 mars

Samedi 23 mars, de 15h30 à 18h30 à la librairie La Porte des Mots à Anduze, Louise Caron dédicacera son dernier roman, Se départir.

C’est une histoire de famille et comme beaucoup d’histoires de famille elle recouvre des secrets. Une mère, une fille, un fils mort. Séparation, non-dits, malentendus, jalousie, rancune, humiliations. Communication zéro. De quoi se départir ? Mais de tout. Du devoir de mère, du devoir de fille, du devoir de père, d’époux… La première partie du roman nous fait suivre Eléonore venue à Paris à la demande de sa fille Léa pour voir son ex-mari Antoine, plongé dans un coma profond. Elle n’a l’a pas revu depuis leur divorce lié à la mort de leur fils Guilhem en 1986 dans un accident à la suite d’une altercation avec son père. Eléonore est persuadée de la responsabilité d’Antoine. Elle a développé et entretenu une haine tenace contre lui. Elle n’a pas remis les pieds à Paris depuis 22 ans. Elle a emmuré sa déchirure dans un mas Cévenol aux confins du monde. Une grève des cheminots l’oblige à rester trois jours dans la capitale. Cette vacuité imposée, la conduit à se pencher sur son passé et à s’interroger sur le présent, errant dans une ville qu’elle découvre inhumaine. Elle fait des rencontres… Léa, la fille a 33 ans. Enfant, elle a fait les frais du divorce de ses parents. Elle est fragile, meurtrie. La seconde partie nous fait découvrir l’origine de ses blessures. Dans une confession qui dure une nuit, elle nous fournit les éléments qui précisent ou contredisent le récit d’Eléonore. Car ce que confesse Léa est inimaginable. On devra attendre la dernière page pour connaître la vérité. Mais quelle vérité ?

Dans ce roman l’auteure mène une réflexion sur le ressentiment poussé à son comble. Peut-on haïr en proportion de ce qu'on a aimé, qu’il s’agisse de l’amour dans un couple ou de l’amour fraternel, un entêtement fatal qui masque la réalité. Les personnages font le choix délibéré de ne jamais pardonner, la perte plutôt que le salut. L’auteure porte un regard sur la difficulté à se construire sur le doute de ses origines. Sur l’intolérance d’un père face à la découverte des préférences sexuelles de son fils. Des questions qui sont à la pointe de l’actualité.

Stéphanie Marin

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