Deux Alésiens âgés de 21 et 22 ans sont actuellement dans le bureau du procureur de la République dans le cadre d'une enquête pour enlèvement, séquestration, violence et vol.

Dans la nuit de samedi 9 au dimanche 10 mars, un véhicule se met en travers du chemin de Marc et Antoine*, deux amis, qui circulent en voiture le long du quartier Camont à Saint-Martin-de-Valgalgues. Dans un élan de précipitation, Antoine, celui qui se trouve à la place du passager, est extirpé du véhicule par les deux mis en cause qui le forcent à s'asseoir dans leur voiture avant de prendre la fuite, pied au plancher. Ce n'est que quelques kilomètres plus loin que leur course folle s'arrête, à proximité de la commune de Cendras, dans une forêt sur la vallée du Galeizon. Le calvaire commence alors pour la victime a qui les deux kidnappeurs ordonnent de retirer ses vêtements. Il s'exécute. D'ailleurs, il les connaît ses agresseurs. Ils avaient rencontré les deux malfrats quelques mois auparavant par le biais d'un ami en commun. Ce sont comme qui dirait, de mauvaises fréquentations. Antoine avait à plusieurs reprises tenté rompre le contact avec eux, notamment lorsqu'ils avaient essayé, avec force et insistance, de lui soutirer de l'argent. Ils étaient allés jusqu'à frapper à la porte de son domicile.

La victime a été mise à nue puis flagellée

Une fois nu, Antoine sera flagellé avec une branche d'arbre à plusieurs reprises. Ce n'est qu'après de longues minutes de violence et de souffrance pour la victime que les agresseurs mettent fin à ce qui semble être un jeu, pour eux. Antoine peut reprendre ses vêtements qui ont été au préalable dépouillés. La séance de flagellation ainsi terminée, les deux hommes et Antoine remontent dans la voiture direction Alès. Ils déposent leur souffre-douleur sur la place des martyrs de la résistance, non loin du commissariat d'Alès soit dit en passant, avant de se diriger vers le McDonald's.

Choqué et blessé, Antoine se dirige chez son père où Marc, son ami et témoin de la scène de l'enlèvement, s'était rendu après avoir sillonné les alentours à sa recherche, en vain. Le jeune homme de 21 ans a été conduit aux urgences avant de déposer une plainte au commissariat d'Alès.

Témoignages et vidéosurveillance

Après avoir visionné les images enregistrées par les caméras de la ville et identifié les deux agresseurs, les policiers ont pu interpeller ce mercredi 13 mars les deux agresseurs présumés d'Antoine. Placés en garde à vue, les deux Alésiens, l'un âgé de 21 ans et le deuxième de 22 ans, ont en partie reconnu les faits. "Ils ont tenté de les minimiser prétextant un litige financier avec la victime" a précisé une source proche de l'enquête. Les deux hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire, l'un à Nîmes, le deuxième à Montpellier.

*Usage de prénoms fictifs

Stéphanie MARIN

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